Le président iranien Ebrahim Raïssi moque la volonté de Joe Biden de «libérer l'Iran»

- Avec AFP

Le président iranien Ebrahim Raïssi moque la volonté de Joe Biden de «libérer l'Iran»© ATTA KENARE Source: AFP
Ebrahim Raïssi à Téhéran le 4 novembre, lors d'un rassemblement devant l'ancienne ambassade des Etats-Unis (image d'illustration).
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Le président iranien Ebrahim Raïssi a ironisé sur les propos tenus par le président américain Joe Biden qui a affirmé qu'il voulait «libérer» l'Iran. Depuis plusieurs semaines, le pays subit des manifestations avec une contestation du pouvoir.

Après que le président américain Joe Biden a promis de «libérer» l'Iran, où le pouvoir fait face à des protestations depuis sept semaines, le président iranien Ebrahim Raïssi s'est moqué le 4 novembre de cette prise de position.

«Les Etats-Unis disent qu'ils veulent libérer l'Iran mais je dois vous dire que l'Iran s'est libéré il y a 43 ans et ne se soumettra plus à vous», a lancé Ebrahim Raïssi devant des milliers de personnes rassemblées dans la capitale à l'occasion de la commémoration de la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran le 4 novembre 1979 par des partisans de la Révolution islamique.

Ils exigeaient à l'époque l'extradition de l'ex-chah, soigné aux Etats-Unis : 52 diplomates et employés ont été retenus en otage pendant 444 jours. Cinq mois plus tard, Washington a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran et imposé un embargo sur le pays. «Mort à l'Amérique, mort à Israël, mort à la Grande-Bretagne !», a scandé ce 4 novembre la foule. «L'Iran est fort», «nous obéissons au guide suprême» Ali Khamenei, peut-on lire selon l'AFP sur des pancartes brandies par les manifestants à Téhéran.

Deux mois de contestation

Plusieurs manifestations commémorant la prise de l'ambassade américaine ont été organisées dans d'autres villes, notamment à Mashhad (nord-est), Ispahan (centre) et Chiraz (sud). 

Le 3 novembre, le président américain Joe Biden a déclaré que son pays allait «libérer» l'Iran. «Ne vous inquiétez pas, nous allons libérer l'Iran. [Les Iraniens] vont se libérer eux-mêmes très bientôt», a-t-il affirmé lors d'un discours électoral en Californie, en référence aux manifestants.

L'Iran est secoué depuis près de deux mois par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict, imposant notamment le port du voile en public. Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités. Des centaines d'autres, dont des femmes, ont été arrêtées.

«Nos hommes et nos femmes sont déterminés, nous ne vous permettrons jamais de réaliser vos désirs sataniques», a encore dit Ebrahim Raïssi à l'adresse des Etats-Unis, l'ennemi juré de l'Iran.

Les Etats-Unis et l'Iran, en profond désaccord

«L'ennemi veut cibler notre unité, notre sécurité, notre paix et notre détermination», a-t-il ajouté, saluant la diversité de la société iranienne, énumérant les communautés kurdes, baloutches, turkmènes et arabes.

Monsieur Biden, arrêtez ce comportement hypocrite

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a dénoncé ce 4 novembre «l'hypocrisie» des Etats-Unis, qui selon lui «encouragent la violence et la terreur» en Iran, tout en cherchant à «conclure un accord sur le nucléaire». «Monsieur Biden, arrêtez ce comportement hypocrite», a-t-il écrit sur Twitter.

L'Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter un accord international de 2015, qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique. Ces négociations sont dans une impasse depuis début septembre.

Sous Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord de 2015. Fin octobre, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré avoir peu d'espoir de relancer l'accord de 2015, invoquant les conditions préalables exigées par Téhéran.

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