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Nord Stream : la diplomatie russe propose d'enquêter sur les fuites en partenariat avec l'Allemagne

Avec l'objectif revendiqué d'éclaircir les facteurs ayant causé les fuites récemment constatées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en Baltique, Moscou plaide en faveur d'investigations avec la participation de Moscou et de Berlin.

Afin d'identifier l'origine des multiples fuites récemment constatées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a prôné ce 5 octobre l'ouverture d'une enquête incluant la participation conjointe de la Russie et de l’Allemagne.

«Il s’agit d’un acte de sabotage [...]. Une enquête est nécessaire. Naturellement, il devrait y avoir une enquête avec la participation de la Russie, mais il serait probablement important de faire participer l’Allemagne à cette enquête, puisque le gaz était transporté d’abord vers l’Allemagne – il était transporté en Europe en général, mais en Allemagne en premier lieu», a en effet déclaré, en conférence de presse, le haut responsable russe, ici cité par l'agence TASS.

Vers une enquête internationale approfondie avec une participation russe ?

Sergueï Verchinine estime que pour cette fois l’enquête ne pourra pas être évitée d’autant plus que les participants à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, convoquée à l’initiative de la Fédération de Russie le 30 septembre, se sont prononcés à l’unanimité pour sa conduite.

«Nous soutenons cela et sommes pour une enquête, mais elle doit être approfondie, objective et avec la participation de la Russie», a souligné le haut responsable.

Pour l'heure, l'identité des responsables des sabotages des deux gazoducs n'a pas été établie. L'Allemagne, le Danemark et la Suède ont de leur côté récemment annoncé le lancement d'une enquête conjointe, sans désigner de pays coupable à ce stade.  Moscou appelle également à faire la lumière sur l'identité des auteurs de l'incident, avant de se prononcer sur la possibilité de réparer les infrastructures.

Evoquant la théorie, en vogue dans certains médias mainstream occidentaux, selon laquelle les Russes auraient saboté leurs propres infrastructures, Moscou a balayé un narratif «absurde» et rappelé les importantes pertes économiques que lui a fait subir l'incident.

Ainsi que l'a rapporté l'agence TASS le 30 septembre, les renseignements russes ont expliqué détenir des éléments appuyant la thèse d'une implication occidentale dans les dommages causés aux gazoducs Nord Stream qui, selon un rapport de l'ONU, ont été déclenchés par une charge explosive de grande envergure.