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Les Vingt-Sept «rejettent» l'adhésion du Donbass et des régions de Zaporojié et Kherson à la Russie

Dans un communiqué, les dirigeants des pays membres de l'Union européenne «rejettent» et «condamnent» le rattachement à la Russie des régions du Donbass, de Zaporojié et de Kherson via des référendums aux «résultats falsifiés et illégaux».

Les dirigeants des pays de l'Union européenne «rejettent» et «condamnent» «l'annexion illégale» par la Russie des Républiques populaires du Donbass ainsi que des régions de Zaporojjié et de Kherson, ont indiqué ce 30 septembre les 27 dans une déclaration, accusant Moscou de mettre «la sécurité mondiale en danger».

«Nous ne reconnaissons pas et ne reconnaîtrons jamais les "référendums" illégaux que la Russie a organisés comme prétexte pour cette nouvelle violation de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ni leurs résultats falsifiés et illégaux. Nous ne reconnaîtrons jamais cette annexion illégale», affirme le texte publié peu après la signature des actes de rattachement à la Fédération de Russie par le président russe Vladimir Poutine ainsi que par les dirigeants des quatre entités territoriales concernées.

«Ces décisions sont nulles et non avenues [...] La Crimée, Kherson, Zaporojjié, Donetsk et Lougansk sont l'Ukraine», ajoutent les 27. «Nous appelons tous les Etats et organisations internationales à rejeter sans équivoque cette annexion illégale», poursuivent-ils. «En sapant délibérément l'ordre international fondé sur des règles et en violant de manière flagrante les droits fondamentaux de l'Ukraine à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale [...] la Russie met la sécurité mondiale en danger», accusent-ils encore.

Dans la foulée des récents référendums d’autodétermination – contestés par Kiev et ses alliés occidentaux, qui les considèrent illégaux et illégitimes – organisés dans le Donbass et dans les régions de Kherson et Zaporojié, une cérémonie a eu lieu ce 30 septembre au Kremlin afin d'entériner le rattachement de ces entités territoriales à la Fédération de Russie.

Vladimir Poutine a fermement souligné que «les habitants de ces régions» allaient devenir des «citoyens de la Russie pour toujours». Il a également accusé l’Occident d’être «opportuniste» et de se permettre de traiter les autres pays de «barbares» tout en se prétendant à tort défenseur de la démocratie. Il a renchéri en qualifiant les élites occidentales de «colonisateurs» qui pratiquent toujours un «racisme» et de la «russophobie», cherchant à imposer partout «le modèle néolibéral».

Vladimir Poutine a aussi appelé Kiev à «cesser immédiatement les tirs, toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations» et a accusé les Anglo-Saxons d'être à l'origine des «explosions» qui ont provoqué des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 – une attaque présumée qu'il avait déjà qualifiée la veille «d'acte de terrorisme international».