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Les appels entre Poutine et Macron ne sont «pas nécessaires» actuellement, selon le Kremlin

Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a affirmé ce 5 août qu'Emmanuel Macron et Vladimir Poutine n'avaient plus eu d'entretien téléphonique depuis longtemps car cela, actuellement, n'était «tout simplement pas nécessaire».

Alors qu'Emmanuel Macron téléphonait régulièrement à Vladimir Poutine au début de l'opération militaire russe en Ukraine, lancée le 24 février dernier, aucun appel entre les deux dirigeants n'a officiellement eu lieu depuis plus de deux mois. Interrogé sur ce sujet par l'agence de presse russe RIA Novosti le 5 août, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a tenu ces propos : «D’abord, la France est un Etat qualifié d’hostile en raison de toutes les mesures qu’elle prend à l’égard de notre pays. [Les présidents] n’ont pas eu de conversation téléphonique parce que le moment n’est pas encore venu. A l’heure actuelle ce n’est tout simplement pas nécessaire. En cas de besoin, ils pourront s’appeler à tout moment.» 

A l’heure actuelle ce n’est tout simplement pas nécessaire. En cas de besoin, ils pourront s’appeler à tout moment

Le dernier échange officiel entre les présidents russe et français remonte au 28 mai. A cette occasion, les deux chefs d'Etat avaient notamment évoqué au téléphone, avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le sort de soldats ukrainiens faits prisonniers par l'armée russe. 

Auparavant, le président de la République française avait eu des entretiens téléphoniques avec son homologue russe début mai, début mars et à cinq reprises au cours du mois de février, indique l'AFP. Il s'était aussi rendu à Moscou le 7 février pour rencontrer Vladimir Poutine, soit deux semaines environ avant le lancement de l'offensive russe.

Depuis février, des responsables de pays d'Europe centrale et orientale ont reproché à Emmanuel Macron cette volonté de maintenir un dialogue avec le Kremlin, en même temps que la France condamnait l'opération militaire russe en Ukraine et prenait de nombreuses sanctions économiques et diplomatiques anti-russes. C'est en raison précisément de ces sanctions que Moscou classe la France parmi les pays jugés «inamicaux», ou «hostiles», aux côtés des autres pays de l'UE, des Etats-Unis, de l'Australie, du Canada, du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande, du Japon, de la Corée du Sud, de la Norvège et de Taïwan.