Téhéran n'agit pas «à la hâte» face aux pressions des Occidentaux pour faire revivre l'accord sur le nucléaire iranien, a affirmé le 25 juillet son ministère des Affaires étrangères, alors que les pourparlers sur ce dossier sont à l'arrêt depuis mars.
«Ils exigent que l'Iran prenne rapidement une décision, [insistant que] le temps est limité et que l'Iran doit répondre rapidement, [mais] l'Iran n'agit pas à la hâte», a déclaré le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, dans sa conférence de presse hebdomadaire.
Les pourparlers à Vienne entre l'Iran et certaines grandes puissances pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 sont au point mort depuis mars.
Fin juin, le Qatar a organisé à Doha des pourparlers indirects entre l'Iran et les Etats-Unis – qui se sont désengagés de l'accord en 2018 – dans l'espoir de remettre le processus de Vienne sur les rails, mais ces discussions ont été interrompues après deux jours sans aucune percée.
La République islamique «ne sacrifie pas les intérêts fondamentaux du pays et de la nation dans un processus précipité», a ajouté Nasser Kanani.
L'Iran invite les Etats-Unis à agir de «manière constructive»
Le 23 juillet, le président français Emmanuel Macron a estimé à l'issue d'un entretien avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi que la relance de l'accord «était encore possible», mais «elle devait intervenir dans les plus brefs délais».
Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, a noté le 21 juillet que l'Iran «ne semblait pas avoir pris [...] les décisions politiques nécessaires pour assurer un retour mutuel dans l'accord».
De son côté, le chef du renseignement extérieur britannique, le MI6, a dit douter que le guide suprême iranien Ali Khamenei soutienne un retour à l'accord sur le nucléaire.
«Si les Etats-Unis agissent comme l'Iran de manière constructive et de bonne foi et réagissent positivement aux initiatives positives de l'Iran, nous pensons que nous sommes proches d'un accord», a de son côté fait valoir Nasser Kanani.