L'Iran a accusé ce 17 juillet les Etats-Unis d'attiser les tensions au Moyen-Orient, au lendemain des propos du président américain Joe Biden qui vient d'achever une tournée dans la région.
Dans une allusion transparente à Téhéran, Joe Biden avait affirmé la veille devant un parterre de dirigeants arabes que les Etats-Unis ne «tolèreraient pas qu'un pays essaie d'en dominer un autre dans la région au travers de renforcement militaire, d'incursion et/ou de menaces».
«[Washington] en essayant de créer des tensions dans la région a une fois de plus recouru à la politique de l'iranophobie et c'est raté», a réagi le porte-parole iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué. «Ces fausses allégations sont conformes à la politique agitatrice [...] de Washington dans la région», a poursuivi le communiqué.
A quelques jours du déplacement du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, Joe Biden a également souligné que son pays «ne se détournerait pas» du Moyen-Orient en laissant «un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l'Iran».
A l'issue de la réunion à Jeddah, des dirigeants arabes et Washington ont appelé dans un communiqué à renforcer des capacités de dissuasion conjointes «contre la menace croissante» posée par les véhicules aériens sans pilote, une référence probable à Téhéran, qui a dévoilé le 15 juillet des navires capables de transporter des drones.
L'Iran est accusé par les Etats-Unis et Israël d'utiliser des drones et des missiles pour attaquer les forces américaines et les navires liés à Israël dans le Golfe, afin de déstabiliser la région. En Israël, Joe Biden a signé un partenariat stratégique face à Téhéran, faisant ainsi front commun contre l'Iran pour s'assurer qu'il ne se dote «jamais» de l'arme nucléaire.
Pour Nasser Kanani, il s'agit d'«un grand signe de la tromperie et de l'hypocrisie» des Etats-Unis car «ils ferment les yeux sur le régime sioniste», qualifié de «plus grand détenteur de l'arsenal d'armes nucléaires dans la région».