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La venue de Biden au Moyen-Orient n'apportera pas la sécurité à Israël, soutient Raïssi

Joe Biden a entamé sa première tournée au Moyen-Orient par Israël, où le programme nucléaire iranien sera au centre des discussions. De son côté, le président iranien a mis en garde contre tout geste visant «l'intégrité territoriale de l'Iran».

Le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé que la tournée au Moyen-Orient du président américain Joe Biden n'apporterait pas la sécurité à Israël, pays ennemi de la République islamique d'Iran. Le président américain s'est rendu le 13 juillet en Israël à l'occasion de sa première tournée au Moyen-Orient qui le conduira également en Arabie saoudite.

«Si les visites des responsables américains dans les pays de la région ont comme objectif de renforcer la position du régime sioniste [Israël] et normaliser ses relations avec certains Etats, ces efforts n'apporteront pas la sécurité» à Israël, a déclaré Ebrahim Raïssi, selon un communiqué de la présidence iranienne.

Nous avons répété à ceux qui ont transmis des messages de la part des Etats-Unis que si le moindre geste était fait contre l'intégrité territoriale de l'Iran, nous y répondrions de façon décisive

A l'occasion de la visite du président Joe Biden dans la région, les Etats-Unis ont récemment suggéré que d'autres pays arabes pourraient normaliser leurs relations avec Israël, après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ces dernières années. Parmi ces pays figure surtout l'Arabie saoudite, qui partage avec Israël une méfiance à l'égard de Téhéran.

Les discussions de Joe Biden en Israël porteront «surtout» sur l'Iran, selon le Premier ministre israélien Yaïr Lapid. Israël tente notamment d'empêcher les puissances occidentales, dont les Etats-Unis, de remettre sur les rails un pacte international de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien, que Donald Trump a sabordé en 2018. Considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, l'Etat hébreu voit comme une menace à sa sécurité le programme nucléaire de l'Iran, qui dément chercher à obtenir l'arme atomique.

Ebrahim Raïssi a dit suivre de près «tous les développements» dans la région. «Nous avons répété à ceux qui ont transmis des messages de la part des Etats-Unis que si le moindre geste était fait contre l'intégrité territoriale de l'Iran, nous y répondrions de façon décisive», a-t-il prévenu.

L'Iran avait dénoncé la semaine dernière comme «provocateur» le projet des Etats-Unis de renforcer la coopération entre leurs alliés du Moyen-Orient en matière de défense aérienne. Il s'agit d'une «proposition provocatrice [...] et une menace pour la sécurité nationale et régionale», avait alors déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.