«Concernant la levée des sanctions, [les Américains] sont intéressés à imposer de nouvelles conditions en dehors des négociations», a déclaré le 10 avril le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l'agence de presse nationale IRNA.
«Au cours des deux ou trois dernières semaines, la partie américaine a formulé des exigences excessives qui contredisent certains paragraphes du texte [...]. Les Américains continuent de parler de la nécessité de négociations directes, mais nous n'avons pas vu l'avantage de pourparlers directs avec les Etats-Unis», a-t-il encore estimé.
L'Iran est engagé depuis un an dans des négociations avec la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine directement, et les Etats-Unis indirectement dans la capitale autrichienne pour relancer l'accord, connu officiellement sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA).
L'accord de 2015 accorde un allègement des sanctions à l'Iran en échange de restrictions sur son programme nucléaire pour garantir que Téhéran ne développe pas d'armes nucléaires – ce que le pays a toujours nié vouloir faire. Mais le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord en 2018 sous le président de l'époque, Donald Trump, et la réimposition de sanctions économiques sévères ont incité l'Iran à commencer à revenir sur ses engagements.
Téhéran entend maintenir «ses lignes rouges»
«Nous cherchons à obtenir la levée des sanctions, mais a condition que cela se fasse dans la dignité et de manière durable», a par ailleurs averti le chef de la diplomatie iranienne, ajoutant que «l'Iran maintiendra[it] ses lignes rouges».
«Nous étions sur le point de conclure des discussions techniques avec les trois pays européens, mais en même temps nous avons eu à faire à la guerre en Ukraine», a-t-il ajouté.
Parmi les principaux points de friction figure la demande de Téhéran de retirer les Gardiens de la Révolution, le bras idéologique de l'armée iranienne, de la liste américaine des organisations terroristes.