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L'armée russe affirme avoir éliminé 300 «nationalistes» ukrainiens dans une frappe à Kramatorsk

Le ministère russe de la Défense a affirmé, ce 22 juillet, avoir tué de nombreux combattants ukrainiens en frappant une de leurs positions dans la ville de Kramatorsk dans le Donbass. L'offensive russe en Ukraine se poursuit depuis 149 jours.

«A la suite d’une frappe d’arme de haute précision basée au sol, un point de déploiement temporaire du groupe nationaliste [ukrainien] Tchernaia Sotnia [Centurie noire], déployé dans le bâtiment de l’école №23 à Kramatorsk, dans la République populaire de Donetsk, a été détruit», a affirmé ce 22 juillet le ministère russe de la Défense, dans le cadre de l'opération militaire russe en Ukraine. Et d'ajouter : «Environ 300 nationalistes et plus de 40 éléments d'équipement spécial ont été éliminés.»

Au 149e jour de l'offensive russe, l'AFP fait état d'affrontements autour de Kharkov, la deuxième ville d'Ukraine, ainsi que dans le sud-est pour le contrôle des rives de la mer Noire et, entre ces deux régions, sur tous les points chauds du front. De même source, l'armée russe s'évertue à protéger d'une contre-attaque ukrainienne les zones des régions de Kherson et Zaporijjia qu'ils contrôlent, dans le sud du pays. 

Offensive en Ukraine : «Rien de sérieux» n'a commencé, selon Poutine

La Russie a lancé le 24 février 2022 une offensive en faisant valoir la nécessité de protéger les populations du Donbass, les autorités locales étant en conflit avec Kiev depuis 2014. Moscou avait reconnu quelques jours avant les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, considérant que Kiev ne respectait pas les accords de Minsk, censés garantir aux régions du Donbass un statut particulier au sein de l'Ukraine. Moscou a fait également valoir la nécessité de «dénazifier» et désarmer l'Ukraine, le président russe Vladimir Poutine dénonçant la menace que représenterait l'afflux d'armes depuis les pays de l'OTAN et la constitution en Ukraine d'une «anti-Russie» sous contrôle étranger.

Kiev et ses alliés dénoncent quant à eux une guerre d'invasion, qui ne répondrait à aucune provocation. Dans ce contexte, les nations occidentales ont multiplié les sanctions économiques et diplomatiques à l'encontre de la Russie et ont livré de nombreux équipements militaires aux autorités ukrainiennes. La Russie et l'Ukraine se sont mutuellement accusées de crimes de guerre.

Récemment, les autorités russes ont confirmé que leur «opération militaire spéciale» ne se limitait pas au Donbass, s'étendant également à des territoires ukrainiens – certains étant déjà, de fait,  sous contrôle de l'armée russe. En outre le 7 juillet, Vladimir Poutine a assuré que «rien de sérieux» n'avait encore commencé, au sujet de cette offensive.