Venu filmer un «braquage de chaise» dans une banque, un journaliste a passé 18h en garde à vue

Venu filmer un «braquage de chaise» dans une banque, un journaliste a passé 18h en garde à vue © Action Non-Violente COP21
Des militants du groupe Action Non-Violente COP21 ressorte d'une banque strasbourgeoise avec leur butin
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Alors qu’il filmait une action pacifique menée contre une banque par des activistes écologiques, le journaliste Gaspard Glanz a été arrêté par la police et maintenu en garde à vue pendant 18h.


Contacté pour filmer un «vol de chaise» dans une banque de Strasbourg, afin de dénoncer l’évasion fiscale et attirer l’attention des citoyens sur le sommet COP21, le fondateur de Taranis News ne se doutait pas qu’accepter de venir lui coûterait de passer la nuit en cellule, ainsi que d’avoir sa caméra cassée et confisquée par la police.

Alors qu’il se trouvait sur l’espace public afin de filmer l’intervention des forces de police, venues en nombre afin de mettre un terme au braquage de chaises par les activistes, Gaspard Glanz est saisi par quatre policiers qui l’emmènent à l’intérieur de la banque. Ils veulent consulter les images qu’il a tournées, mais le journaliste refuse de laisser les policiers y accéder. Son identité contrôlée, on lui demande sa carte de presse, qu’il ne possède pas étant son propre patron et non salarié. «Tu n’as pas de carte de presse, tu n’es pas journaliste», lui répond l’agent, qui ne veut entendre aucune explication.




Sa garde à vue notifiée, on l’emmène alors au commissariat de Strasbourg où son matériel sera confisqué, avant qu’il ne soit placé en cellule. Bien qu’il invoque la liberté de la presse, et son souhait d’appeler un avocat, rien n’y fait. Il apprend qu’il a été arrêté pour «vol aggravé en réunion avec violence», puis, sans avoir le temps de consulter le procès-verbal l’incriminant, il est placé dans une cellule de 3m2 avec des «flaques de projections d’excréments humains qui dégoulinent de la vitre en plexiglas».

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Deux heures plus tard, il peut enfin voir un avocat commis d’office, qui est présent lors de la rédaction du procès-verbal avec l’officier de police judiciaire. Questionné, il coopère, sauf lorsqu’on lui demande d’«identifier» ou de «communiquer des informations sur les manifestants qui ont procédé à cette action». Après une courte nuit au cours de laquelle on le réveille pour le prendre en photo et récolter son ADN (ce qu’il refusera), les officiers de police lui demandent à plusieurs reprises le mot de passe de son téléphone, protégé par un mot de passe et aux données cryptées. Cela aussi, il leur refuse.

Finalement, vers 9h30, les policiers le libèrent et lui rendent son matériel. Enfin, sauf sa caméra (dont il se rend compte qu’elle a été cassée), et son sac. Il demande alors une trace justifiant de la confiscation de son matériel, ainsi que le motif, sachant qu’il n’a pas été poursuivi pour les faits qui lui étaient initialement reprochés. Fin de non-recevoir. Escorté manu-militari jusqu’à l’accueil de l’hôtel de police, on lui intimera : «Tu dégages maintenant !», agrémenté d’un coup de pied aux fesses. «Le premier depuis l’école primaire», précise le journaliste sur son site internet.

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