France

Législatives : Pas de majorité absolue pour Macron, la Nupes deuxième, percée du RN (EN CONTINU)

Selon les premières estimations, le parti présidentielle n'obtiendrait pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale. La Nupes arriverait en deuxième position suivie par le Rassemblement national.

Lundi 20 juin

La coalition macroniste Ensemble! était à la tête de 199 sièges à l'Assemblée nationale et la gauche unie Nupes de 100 sièges à 23h20, selon un décompte AFP des résultats déjà validés dans un peu moins de 84% des circonscriptions.

Le RN cumulait 79 sièges, LR 54 sièges, l'UDI deux sièges, les divers droite neuf sièges, les divers centre cinq sièges.

A gauche, les dissidents LFI et PS comptaient chacun deux députés, et les divers gauche 15.

Dix sièges revenaient à des députés régionalistes.

La ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, a été élue dans la 5e circonscription des Yvelines, battant Sophie Thevenet, candidate de la Nupes.

Manuel Bompard (Nupes), successeur de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription de Marseille, a été élu face à Najat Akodat d'Ensemble!.

Cédric Villani, ancien ministre d'Emmanuel Macron, qui se présentait sous l'étiquette Nupes, a été battu de 20 voix par Paul Midy représentant de la majorité présidentielle dans la 5e circonscription de l'Essonne.

Rachel Kéké, ancienne porte-parole de la grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles entamée en 2019, a été élue dans la 7e circonscription du Val-de-Marne face à l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu avec 50,3% des voix.

Le secrétaire nationale d'EELV, Julien Bayou, a été élu dans la 5e circonscription de la capitale avec 58,05% des voix face à la candidate Elise Fajgeles de la majorité présidentielle.

Dimanche 19 juin

Sandrine Rousseau, candidate Nupes dans la 9e circonscription de l'Essonne, a annoncé sa victoire avec 57,9% des suffrages.

La coalition macroniste Ensemble! était à la tête de 175 sièges à l'Assemblée nationale et la gauche unie Nupes de 66 sièges à 22h30, selon un décompte AFP des résultats déjà validés dans un peu moins de 75% des circonscriptions (73,25%).

Le RN cumulait 78 sièges, LR 54 sièges, l'UDI deux sièges, les divers droite neuf sièges, les divers centre cinq sièges.

A gauche, les dissidents LFI et PS comptaient chacun deux députés, et les divers gauche 15.

Dix sièges revenaient à des députés régionalistes.

Le Premier ministre, Elisabeth Borne, a déclaré qu'elle travaillerait «dès demain à construire une majorité d'action», car «il n'y a pas d'alternative».

«Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d'action, il n'y pas d'alternative à ce rassemblement pour garantir à notre pays la stabilité et continuer les réformes nécessaires», a-t-elle expliqué depuis Matignon, après avoir estimé que la France se trouvait dans une «situation inédite» qui «constitue un risque pour notre pays».

Le ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, Stanislas Guerini, a annoncé sa victoire dans la 3e circonscription de Paris face à la candidat de la Nupes Léa Balage El Mariky. Il a obtenu 51% des voix.

Le ministre délégué à l'Europe, Clément Beaune, a annoncé sa victoire aux législatives à Paris, dans la 7e circonscription.

Raquel Garrido (Nupes) a battu le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis.

La ministre de la Transition écologique a subi un échec électoral face au candidat de la Nupes, Jérôme Guedj, dans la 6e circonscription de l'Essonne.

Clément Beaune, ministre délégué chargé de l'Europe, a été élu dans la 7e circonscription de Paris face à la candidate Nupes Caroline Mecary.

David Guiraud, porte-parole de la branche jeunesse de LFI, a été élu dans la huitième circonscription du Nord.

Le maire de Béziers Robert Ménard a estimé que le résultat des législatives pouvait être «la pire des choses» ou «la meilleure des choses».

«Ca peut être la pire des choses si personne n'est assez intelligent pour essayer de faire un certain nombre de compromis. Ca peut être la meilleure des choses si on apprend en France qu'on peut, sans faire des compromissions, imaginer de voter des textes même quand ils ne sont pas le fait de votre bord politique», a-t-il affirmé sur TF1.

En vue des résultats aux législatives, le maire Les Républicains de Meaux Jean-François Copé a appelé à un «pacte de gouvernement» avec Emmanuel Macron. Une idée qui n'a pas été du goût du président du parti Christian Jacob.

Marine Le Pen, ancienne candidate RN à la présidentielle, a été réélu dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais avec 61,03%, face à la candidate Nupes Marine Tondelier.

Stéphane Vojetta, candidat dissident de la majorité présidentielle, et qui avait éliminé Manuel Valls au premier tour, a annoncé son élection dans la 5e circonscription des Français de l'étranger. «Avec près de 58% des voix, je remporte l’élection législative et je reste donc député de la 5ème circonscription des Français de l’étranger», a-t-il expliqué sur Twitter.

François Ruffin (LFI), qui a annoncé sa réélection comme député de la Somme, a jugé que «le pays était bloqué» après les élections législatives, aucune force politique n'ayant selon lui la légitimité pour imposer son projet. 

«Emmanuel Macron n'a pas aujourd'hui de légitimité pour imposer sa projet, Marine Le Pen n'a pas de légitimité pour imposer son projet. Mais il faut le dire, nous n'avons pas non plus de majorité et de légitimité pour imposer notre projet», a-t-il déclaré sur LCI.

Le camp d'Emmanuel Macron «ne pourra passer ses projets que par violence sur la société française», a-t-il estimé

Julien Odoul, 37 ans, porte-parole du Rassemblement national, a été élu député dans l'Yonne. Il a battu avec 55,84% des voix la députée sortante de la majorité présidentielle Michèle Crouzet (44,16%). Il l'avait nettement devancée au premier tour, avec 35,17% des voix, contre 21,52% à la candidate d'Ensemble!.

La coalition macroniste Ensemble! était à la tête de 129 sièges à l'Assemblée nationale et la gauche unie Nupes de 52 sièges vers 21h30, selon un décompte AFP des résultats déjà validés dans un peu moins de 60% des circonscriptions.

Le RN cumulait 62 sièges, la droite LR/UDI 52 sièges, les divers droite huit sièges, les divers centre trois sièges.

A gauche, les dissidents LFI et PS comptaient chacun deux députés, et les divers gauche 15.

Dix sièges revenaient à des députés régionalistes.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a été élu dans la 20e circonscription du Nord, face au candidat RN Guillaume Florquin.

Le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, ancien ministre de la Santé, a été réélu dans la première circonscription de l'Isère face au candidat de la Nupes Salomé Robin.

«Nous allons construire très vite une majorité pour qu'elle devienne absolue à l'Assemblée nationale», sachant que «d'autres groupes nous permettront d'obtenir le quota de voix suffisant pour présenter les réformes et faire adopter les textes», a-t-il déclaré sur TF1.

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a été réélu (56,47%), face au candidat de la Nupes Reda Belkadi dans la première circonscription du Loir-et-Cher.

Le ministre de l'Economie Bruno le Maire a dit n'avoir «pas le sentiment» que la France était ingouvernable mais a reconnu qu'il faudrait au parti présidentiel «faire preuve de beaucoup d'imagination» pour agir dans cette «situation inédite».

«La majorité présidentielle est constituée sur des idées claires», a-t-il fait savoir sur France 2. «J’invite ce soir toutes celles et tous ceux qui se retrouvent autour de ces idées claires à [la] soutenir», a-t-il conclu.

Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Frank Riester, a été élu dans la 5e circonscription de Seine-et-Marne.

Le résultat du second tour des législatives est «loin de ce qu'on espérait», a estimé le ministre des Compte publics Gabriel Attal, qui a été élu député, ajoutant que le camp présidentiel allait devoir «dépasser [ses] certitudes, [ses] clivages».

«Si ces résultats se confirment, c'est loin de ce que l'on espérait. Manifestement, les Français n'ont pas donné de majorité absolue, sans qu'ils n'en aient donné une à une autre formation politique. Ce qui se dessine est une situation inédite dans la vie politique et parlementaire, qui va nous imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages», a-t-il expliqué sur TF1.

Olivier Dusspot, le ministre du Travail, a été élu dans son fief de l'Ardèche face à Christophe Goulouzelle de la Nupes.

Malgré son échec à faire de la Nupes, une formation majoritaire à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a estimé que «la déroute du parti présidentiel est totale» et qu'aucune «majorité ne se présente».

«Nous avons réussi l'objectif politique que nous nous étions donnés en moins d'un mois : [..] faire tomber celui qui, avec autant d'arrogance, avait tordu le bras de tout le pays pour être élu sans qu'on s'ache pourquoi faire», a tancé le chef de file de la France insoumise.

La Nupes va envoyer de 150 à 200 députés au Palais Bourbon, selon les différents instituts de sondage. Pour Ipsos, La France insoumise, qui présentait le plus de candidats en vertu de sa troisième place à la présidentielle, remporterait environ 90 sièges, les écologistes 30, le PS une petite vingtaine et le PCF 13.

Élisabeth Borne, le Premier ministre, a été élue députée avec 52,46% des voix.

Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a estimé que la retraite à 65 ans, l'une des mesures phares du programme d'Emmanuel Macron, «a sombré», avec la perte de la majorité absolue pour la coalition présidentielle.

«La retraite à 65 ans, ce soir, de mon point de vue, elle a sombré grâce à ce résultat», a déclaré le député LFI réélu dès le premier tour, sur le plateau de BFMTV. 

Prenant la parole devant ses partisans, Marine Le Pen s'est réjoui du score du Rassemblement national à l'issue du second tour des législatives.

«Le peuple a décidé d'envoyer un très puissant groupe parlementaire de députés Rassemblement national à l'Assemblée, qui devient ainsi un peu plus nationale», a déclaré la candidate du parti à la précédente éléction présidentielle.

Le président du RN Jordan Bardella s'est réjoui de l'arrivée d'un «tsunami» d'élus à l'issue des élections législatives alors que le parti est assuré d'avoir un groupe très important de 60 à 100 députés.

La députée insoumise Clémentine Autain a salué «la percée incroyable» réalisée par la coalition de gauche aux deuxième tour des élections législatives, y voyant une «validation de la stratégie portée par Jean-Luc Mélenchon».

«C'est une percée incroyable, une validation d'une stratégie portée par Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire d'un rassemblement des forces de transformation sociale et écologique sur la base d'un changement en profondeur de la société», a-t-elle affirmé sur le plateau de France 2.

La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a déclaré sur France 2 : «On composera avec tous ceux qui veulent faire avancer le pays, la main est tendue.» Elle a par ailleurs exprimé «son inquiétude devant des extrêmes aussi hauts».

Selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé que le chef de file de la France Insoumise avait «perdu son pari» de remporter les élections législatives, estimant qu'entre LFI et le RN, le parti de droite était «le gagnant» du scrutin.

«M. Mélenchon a perdu son pari», a-t-il affirmé à Tourcoing, où il a été élu député de la dixième circonscription du Nord avec 57,52% des voix face à une candidate de la Nupes. «Le Rassemblement national a fait un très gros score. C’est, je crois, le gagnant entre M. Mélenchon et Mme Le Pen», a-t-il ajouté, appelant à «rester humble» devant les résultats.

Le résultat des élections législatives est «tout à fait historique», a déclaré Sandrine Rousseau (EELV) sur TF1. «Jamais la gauche n'avait mis en minorité relative le président sortant», s'est félicitée la candidate EELV pour la Nupes dans la 9e circonscription de Paris.

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand n'est pas parvenu à conserver son siège. Il a reconnu sa défaite. Mélanie Thomin, son adversaire de la Nupes, l'emporte avec 50,6% des voix, selon les premières estimations d'IFOP Fiducial.

Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, a été battue par la candidate RN Christine Engrand dans sa circonscription du Pas-de-Calais. Elle devrait en conséquence quitter le gouvernement.

Christophe Castaner, figure du camp présidentiel, est battu dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Le ministre des Solidarités Damien Abad a été réélu avec 57,86% des voix.

Le président par intérim du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a salué un «tsunami» pour son parti qui aurait entre 80 et 100 députés selon les estimations. «C'est une vague bleue marine partout dans le pays. L'enseignement de ce soir, c'est que le peuple français a fait d'Emmanuel Macron un président minoritaire», s'est -il réjoui sur TFI.

La coalition macroniste Ensemble! a largement perdu la majorité absolue de 289 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des législatives, face à l'alliance de la gauche unie Nupes qui devient la principale opposition et à une très forte percée du Rassemblement national, selon les premières estimations des sondeurs.

Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons) recueillerait de 200 à 260 sièges, la Nupes de 150 à 200 sièges, le RN de 60 à 102 sièges et la droite LR/UDI 45 à 80 sièges, selon les estimations de cinq instituts de sondages (Ipsos/Sopra Steria pour France TV/Radio France/France24/RFI/LCP/MCD, Ifop pour TF1/LCI, Harris pour M6/RTL, OpinionWay pour CNews/Europe1 et Elabe pour BFMTV/L'Express/RMC).

D'après les estimations de cinq instituts de sondage, l'abstention lors de ce second tour des législatives pourrait s'établir entre 53,5% et 54%. Si c'est le cas, cela repressentait une hausse de plus d'un point par rapport au premier tour (52,49%).

Ipsos/Sopra Steria pour France TV/Radio France/France24/RFI/LCP, Ifop pour TF1/LCI et Elabe pour BFMTV/L'Express/RMC évaluent l'abstention finale à 54%, tandis OpinionWay pour CNews et Europe1 la mesure à 53,5 % et Harris interactive pour M6 et RTL à 53,9%, dans tous les cas en dessous du record pour un second tour enregistré en 2017 (57,36%).

D'après les chiffres du ministère de l'Intérieur, le taux de participation à 17h s'élève à 38,11%, en baisse par rapport au premier tour.

La président de la République, Emmanuel Macron, a voté au Touquet.

A quelques jours du second tour, le 15 juin, le président de la République n'avait pas manqué de susciter l'agacement de l'opposition. A gauche comme à droite, plusieurs responsables politiques avaient dénoncé sa déclaration sur le tarmac d'Orly juste avant son départ pour la Roumanie et la Moldavie, appelant les électeurs à lui donner une majorité «solide» et à opérer un «sursaut républicain» pour éviter le «désordre».

Le Premier ministre, Elisabeth Borne, a voté à Condé-sur-Vire (Manche).

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a voté à Marseille.

Les premiers résultats officiels des législatives pour les territoires ultramarins sont tombés le 19 juin au matin. La secrétaire d'Etat à la mer Justine Bénin (Ensemble, macroniste) a notamment été battue en Guadeloupe. D'ailleurs, plusieurs députés soutenus par la Nupes (avec Jean-Luc Mélenchon en chef de file) ont remporté des circonscriptions.

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, le taux de participation à 12h s'élève à 18,99%, en légère hausse par rapport au premier tour.

L'ancienne candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, a voté à Hénin-Beaumont. 

Justine Benin, récemment nommée secrétaire d'Etat à la mer, a été défaite au second tour des élections législatives en Guadeloupe par le candidat Nupes. Elle devrait, en théorie, être écartée du gouvernement dans les prochains jours.

L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe, a voté au Havre.

Les bureaux de vote ont ouvert en France métropolitaine.

Ce 19 juin, plus de 48 millions d’électeurs français sont appelés aux urnes pour le second tour des élections législatives afin de choisir définitivement les 577 députés qui les représenteront à l'Assemblée nationale pour les cinq années à venir.

Les bureaux de vote ouvriront à 8h en France métropolitaine alors que l'Outre-mer a commencé à voter dès le 18 juin à la mi-journée.

Les premiers taux de participation seront dévoilés par le ministère de l'Intérieur à midi et seront scrutés de près après le record d'abstention du premier tour (52,49%) pour une telle élection.

Les principaux enjeux de ce scrutin sont l'obtention, ou non, d'une majorité absolue (289 sièges sur 577) pour la coalition présidentielle ainsi que le niveau auquel s'établira la coalition de gauche. La possibilité, ou non, pour le Rassemblement national de former un groupe parlementaire (15 députés) sera également au centre de l'attention.