France

Législatives en France : la majorité présidentielle menacée par la percée de la Nupes (EN CONTINU)

Sept semaines après la réélection d'Emmanuel Macron, les Français étaient appelés à élire les 577 députés qui composeront l'Assemblée nationale. La coalition présidentielle et la Nupes arrivent au coude-à-coude.

Jeudi 19 janvier

Selon une source syndicale citée par l'AFP, le taux de grévistes à la SNCF est de 46,3%.

Lundi 13 juin

Certains membres de la Nupes comme Manuel Bompard ou Eric Coquerel ont estimé que l'avance du parti macroniste était le résultat artificiel de la présentation des résultats par le ministère.

Ainsi, selon eux, les résultats officiels classeraient certains candidats soutenus par la Nupes en divers gauche, ce qui aurait pour conséquence d'affaiblir le pourcentage de voix obtenues par la coalition de gauche.

Selon les résultats officiels publiés par le ministère de l'Intérieur, la coalition autour d'Emmanuel Macron et l'alliance de gauche Nupes sont arrivées à quasi égalité, avec 21 442 voix d'avance seulement pour Ensemble!.

L'alliance macroniste a remporté 25,75% des voix et la Nupes autour de Jean-Luc Mélenchon 25,66%, selon ces mêmes chiffres.

L'abstention bat quant à elle un nouveau record au premier tour, à 52,49%.

Dimanche 12 juin

Derrière Ensemble! et Nupes, le Rassemblement national se classe troisième avec autour de 19% des voix, soit une forte progression par rapport à 2017 (13,2%). Avec ce résultat, Marine Le Pen, qui à titre personnel aurait obtenu plus de la moitié des voix dans sa circonscription du Pas de Calais, espère obtenir dimanche prochain au moins les 15 députés nécessaires pour former un groupe à l'Assemblée nationale. Ce serait une première depuis 1986. 

La Première ministre Elisabeth Borne a estimé qu'Ensemble!, arrivé selon les sondages au coude-à-coude avec l'union de la gauche au premier tour des législatives, était la «seule force politique en mesure d'obtenir la majorité» à l'Assemblée dimanche prochain au second tour.

Alors que l'abstention atteint un niveau record, «notre premier devoir collectif, c'est de faire reculer l'abstention», a-t-elle clamé depuis le siège de campagne d'Ensemble!.

Le chef de file de la Nupes Jean-Luc Mélenchon a affirmé (alors que les résultats définitifs ne sont pas encore connus) que «la vérité est que le parti présidentiel est battu et défait». Il a en outre appelé «notre peuple à déferler dimanche prochain» au second tour des législatives.

Marine Le Pen a demandé aux électeurs de sa circonscription du Pas-de-Calais de confirmer son score lors du second tour des élections législatives et jugé possible d'envoyer «un groupe très important» du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale.

«Les électeurs de la 11e circonscription du Pas-de-Calais m'ont placée à 55% des voix», s'est félicitée la candidate lors d'une allocution à Hénin-Beaumont, appelant «tous [ses] électeurs à confirmer et amplifier leur vote» là où des candidats RN seront qualifiés pour le second tour, afin «d'envoyer un groupe très important de députés patriotes dans la nouvelle Assemblée nationale».

L'ex-ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer est éliminé dès le premier tour dans le Loiret, son les résultats définitifs.

Jean-Michel Blanquer est arrivé en troisième position avec 18,89% des suffrages, derrière Bruno Nottin, candidat de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (19,43%) et Thomas Ménagé, du Rassemblement national, qui arrive en tête avec 31,45%.

L'abstention doit atteindre ce 12 juin un nouveau record pour un premier tour d'élections législatives, entre 52,5% et 53% selon les estimations de cinq instituts de sondage, plus d'un point de plus que le précédent record de 2017 (51,3%).

Le taux d'abstention devrait être de 52,5% selon Harris interactive pour M6/RTL et OpinionWay pour Cnews et Europe 1, 52,8% selon Elabe pour BFMTV/L'Express/RMC et 53% selon Ipsos/Sopra Steria pour FranceTV/RadioFrance/France24/RFI/LCP et Ifop pour TF1/LCI.

La majorité présidentielle sortante (Ensemble!) et l'alliance de gauche (Nupes) se trouvent au coude-à-coude au premier tour des élections législatives avec autour de 25% des voix, selon les estimations de cinq instituts de sondage citées par l'AFP vers 20h.

La confédération qui soutient le président Emmanuel Macron obtiendrait entre 25 et 25,8% des voix, devant la coalition menée par l'insoumis Jean-Luc Mélenchon (25 à 26,2%). Les deux formations devancent le Rassemblement national, fort de 18,5-19,7% des voix, suivi par les Républicains (11,1-14%), selon les instituts Ipsos/Sopra Steria pour FranceTV/RadioFrance/France24/RFI/LCP/MCD, Ifop pour TF1/LCI, Harris pour M6/RTL et OpinionWay pour CNews/Europe1 et Elabe pour BFMTV/LEXPRESS/RMC.

La participation pour ce premier tour des législatives est de 39,42% à 17h, en baisse de 1,3 point par rapport à 2017.

Dans les deux circonscriptions de Nouvelle-Calédonie, les candidats de la majorité présidentielle sont en tête, sur fond d'abstention record. Moins d'un électeur sur trois s'est déplacé.  

Dans la première, le sortant Philippe Dunoyer, qui siégeait dans la précédente mandature dans les rangs de l'UDI avant de rallier Ensemble pour ce scrutin, dépasse les 40%, laissant loin derrière sa principale rivale affichée, Virginie Ruffenach (LR), qui ne parvient pas à se qualifier pour le second tour. Elle est devancée par la candidate du FLNKS, Wali Wahetra, qui réalise une percée inattendue et se qualifie pour le second tour dans cette circonscription d'ordinaire acquise à la droite, où se trouve Nouméa.

Dans la seconde circonscription, où le député sortant Philippe Gomès (UDI) ne se représentait pas, Nicolas Metzdorf (Ensemble) arrive au coude à coude avec l'indépendantiste Gérard Reignier.

Les deux candidats LR battus ont appelé à voter pour les candidats de la majorité présidentielle.

A Wallis et Futuna, où sept candidats briguaient le seul siège, Mikaele Seo, candidat de la majorité, au pouvoir dans l’archipel, sera en ballotage favorable face à Etuato Mulikihaamea, soutenu par l'opposition locale. Dans ce territoire, le taux de participation approche les 80%.

La participation au 1er tour des élections législatives s'élève à 18,43% à 12h, en baisse de 0,8 point par rapport à 2017.

Elle est aussi en nette baisse par rapport au premier tour de la présidentielle 2022, où elle atteignait 25,48% à midi. Elle est également inférieure à celle des élections législatives de 2012 à la même heure (21,06%).

La participation est en revanche largement supérieure à celle des élections départementales et régionales de 2021 à midi (12,22%). Enfin, elle est équivalente à la participation à la même heure aux élections municipales de 2020 (18,38%).

Le Lot est le département qui avait le plus voté à midi (27,8%), devant le Cantal (26,35%), le Jura (25,69%), la Dordogne (25,19%) et le Gers (24,86%). La participation la plus faible a été enregistrée en Seine-Saint-Denis avec 9,85%

Les bureaux de vote ont ouvert ce 12 juin à 8h en métropole, où 48 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections législatives disputées dans 577 circonscriptions.

Les électeurs français inscrits sur les listes électorales de métropole sont appelés aux urnes ce 12 juin pour le premier tour des élections législatives. Cinq cent soixante-dix-sept députés seront nouvellement élus à l'issue du second tour. Les électeurs d'Outre-mer ont commencé à voter la veille pour ces mêmes élections.

Le taux d'abstention sera particulièrement scruté cette année, alors qu'il n'a fait que progresser pour les législatives depuis le scrutin de 1993, passant de 31% cette année-là à 51,3% en 2017. L'abstention touche en premier lieu les jeunes et les catégories populaires, selon l'AFP.

Autre enjeu : le coalition Ensemble (Renaissance, Horizons, MoDem), qui soutient le président français Emmanuel Macron et qui dominait dans l'Assemblée nationale élue en 2017, entend obtenir la majorité absolue des sièges (289 sièges sur 577) face notamment à l'alliance électorale de gauche Nupes (LFI, PCF, PS, EELV), réunie autour de Jean-Luc Mélenchon.