Elections législatives : un candidat appelle à… ne pas voter pour lui
© Loic VENANCE Source: AFP
Fait singulier, un candidat à la députation appelle à ne pas voter pour lui. Le militant renaissance qui dit ne pas vouloir «participer» à la division des voix, s'est présenté sans savoir qu'une autre de ses collègues a été investie par le parti.
Si les candidats appellent généralement à voter pour eux lors d’une campagne électorale, ce n’est pas le cas de Jean-Luc Duret qui se présente malgré lui aux élections législatives. Il a en effet indiqué ne pas vouloir «participer» à la division des voix dans la deuxième circonscription de la Meuse.
«Candidat administratif»
Cette annonce incongrue survient après un imbroglio en plusieurs actes. Jean-Luc Duret entendait recevoir l'onction de Renaissance mais le choix de la majorité présidentielle s'est porté sur Patrick François. En conséquence, il a finalement retiré sa candidature le 20 mai au matin, dernier jour pour s'inscrire en préfecture.
Mais voilà que, coup de théâtre, le candidat officiel est déclaré inéligible par le tribunal administratif dans l'après midi. «La place était donc à nouveau disponible pour qui proposerait sa candidature dans les deux heures qui suivaient», relate sur Facebook Jean-Luc Duret qui pensait alors la voix libre. Pas pour longtemps, puisque c'est Anne Bois, la suppléante de Patrick François qui est finalement investie.
Mais lorsque Jean-Luc Duret a appris qu'une autre personne a été, une fois de plus, préférée pour représenter le parti, l'heure limite était dépassée pour retirer sa candidature.
«La date et l’heure limite étant dépassée, plus de possibilité de retirer administrativement ma candidature, mais, pas question pour moi de participer à la division des voix. Voilà pourquoi je vous demande de ne pas voter pour moi, devenu candidat uniquement administratif», écrit-il sur Facebook dénonçant au passage «la grande centralisation parisienne des décisions».
«Patrick François, ex-candidat, intervenait directement au sommet du MoDEM pour faire investir la suppléante», affirme-t-il.
