Yvan Colonna est mort
- Avec AFP
Trois semaines après son agression par un détenu radicalisé en prison, le militant indépendantiste Yvan Colonna est décédé. Il avait été reconnu coupable de l’assassinat le 6 février 1998 du préfet Claude Erignac.
Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, est décédé dans la soirée du 21 mars des suites de son agression par un codétenu emprisonné pour terrorisme à la prison d'Arles le 2 mars, a annoncé sa famille à l'AFP, via son avocat Patrice Spinosi.
«La famille d'Yvan Colonna confirme son décès ce soir à l'hôpital de Marseille. Elle demande que son deuil soit respecté et ne fera aucun commentaire», a précisé maître Spinosi à l'AFP, par texto, confirmant ainsi une information également obtenue par l'AFP de source policière et donnée initialement par le quotidien Le Parisien.
La justice avait accordé le 17 mars une suspension de peine au militant indépendantiste plongé dans le coma. Son agresseur Franck Elong Abé, qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans d'emprisonnement pour «association de malfaiteurs terroriste», est mis en examen pour tentative d'assassinat terroriste depuis le 6 mars.
Le militant indépendantiste, qui était âgé de 61 ans, a été victime «d'une strangulation à mains nues puis d'un étouffement», avec un sac plastique, avait précisé le procureur de Tarascon Laurent Gumbau.
Cette agression avait provoqué une explosion de colère, avec des manifestations parfois violentes, à travers toute la Corse, et ce pendant près de deux semaines. Cette colère avait culminé en émeutes le 13 mars à Bastia, avec une manifestation qui avait fait 102 blessés, dont 77 du côté des forces de l'ordre.
Le calme est revenu la semaine passée avec une visite de trois jours en Corse du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, visite lors de laquelle le locataire de la place Beauvau a promis des discussions avec les élus corses et les forces vives de l'île qui pourraient mener à une éventuelle autonomie pour la collectivité.