«La police tue» : Philippe Poutou annonce sa convocation par les forces de l'ordre
Tout juste confirmé candidat à la présidentielle, Philippe Poutou a publié un courrier le convoquant en audition libre pour des faits d'«injure publique envers une administration publique». Prévue le 8 mars, celle-ci a finalement été reportée.
«Philippe Poutou officiellement candidat... et convoqué par la police». C'est par ces mots dans un tweet que le candidat du NPA Philippe Poutou a commenté une convocation de la police le 8 mars pour, selon lui, des propos tenus en octobre.
[Communiqué]
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) March 7, 2022
Philippe Poutou officiellement candidat... et convoqué par la police https://t.co/2Qb8rmkw9apic.twitter.com/sqimDGXnRI
Dans un courrier que le candidat à la présidentielle a publié sur Twitter, on apprend qu'il est convoqué par la Brigade de répression de la délinquance. Il est précisé qu'il doit être entendu en temps que «suspect, sous le régime de l'audition libre» pour «injure publique envers une administration publique». Le courrier est daté du 4 février.
«Notre campagne officielle commence donc avec cette convocation», s'indigne le NPA dans un communiqué. Le parti de gauche radicale précise en outre que cette convocation a été «reportée», sans plus de précision. L'AFP rapporte de son côté, que ce report sine die en raison de l'élection présidentielle.
Bras de fer avec Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur s'était indigné en octobre dernier des propos tenus par Philippe Poutou sur la police. «La police tue, évidemment la police tue», avait déclaré entre autres le 13 octobre Philippe Poutou sur Franceinfo.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin semble donc avoir mis ses menaces a exécution
«Steve [Maia Caniço] à Nantes, à Marseille pendant une manif des Gilets jaunes une dame qui fermait ses volets, Rémi Fraisse il y a quelques années... Il faudrait voir les chiffres précisément mais dans les quartiers populaires, c'est une quinzaine de jeunes qui sont tués par la police annuellement», avait-il déclaré. Gérald Darmanin avait prévenu dans la foulée qu'il porterait plainte pour injure publique contre le candidat anticapitaliste.
«Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin semble donc avoir mis ses menaces a exécution», suppose donc le NPA dans son communiqué.