France

Mélenchon veut sortir de l'OTAN et nouer des «alliances altermondialistes»

Au cours d'un «meeting pour la paix» tenu à Lyon, le candidat des Insoumis a réaffirmé sa volonté de quitter l'Alliance atlantique s'il était élu. Il propose de nouvelles alliances pour l'Hexagone, notamment pour relever le défi climatique.

«Je propose la sortie de l'OTAN» : Jean-Luc Mélenchon a maintenu l'une de ses propositions majeures en matière de politique étrangère lors d'un «meeting pour la paix» organisé à Lyon le 6 mars. Devant une foule de militants, il a vilipendé l'Alliance atlantique, cette «organisation inutile, qui provoque, par son agitation, un peu partout, des tensions». Faisant référence à une déclaration d'Emmanuel Macron – bien avant le conflit ukrainien – selon laquelle l'OTAN était en état de «mort cérébrale», l'Insoumis a proposé d'en tirer les leçons et de quitter l'Alliance.

«Je propose que nous construisions, nous Français, des alliances altermondialistes», a développé le candidat, précisant qu'il s'agirait d'«alliances qui partent de la nécessité de l'intérêt général humain». Ces alliances devraient permettre, par exemple, de se préoccuper de la protection des «biens communs», dont l'air, l'eau, et les forêts. Redoutant les conséquences du changement climatique, Jean-Luc Mélenchon a ajouté que ces nouvelles alliances devraient se pencher sur la protection «des peuples déjà victimes [...] des sécheresses et autres calamités». «Quand on a faim, quand on a soif, on ne connaît plus ni frontières ni raison», a-t-il argumenté, alertant sur un «tohu-bohu» déjà en cours, sous formes de franchissements de frontières et d'effondrements des sociétés, «à côté desquels ceux que nous observons ne sont encore rien». 

Hostile à l'OTAN, l'Insoumis a en même temps critiqué l'intervention russe en Ukraine, appelant à un arrêt des hostilités. Au cours d'un précédent meeting à Saint-Denis, Jean-Luc Mélenchon avait plaidé pour le non-alignement de la France dans le jeu international, dénonçant à la fois l'opération militaire déclenché par la Russie le 24 février et les livraisons d'armes de l'Union européenne destinées à l'Ukraine.

Vivement critiqué pour ses prises de position sur la situation internationale par l'écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo, le candidat de l'Union populaire a bénéficié, durant le week-end, du ralliement de la Primaire populaire. Celle-ci avait soutenu Christiane Taubira jusqu'à ce que cette dernière jette l'éponge le 2 mars, faute d'un nombre suffisant de parrainages pour concourir à l'élection présidentielle.