C’est lors d’un déplacement à la Réunion le 26 février que Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise (LFI) à la présidentielle, a «mis en garde» le Président de la République. Jean-Luc Mélenchon a en effet averti Emmanuel Macron à ne pas «s’agiter comme un petit garçon avec arc et flèches» au sujet de l'intervention russe en Ukraine, prônant des négociations pour un cessez-le-feu, selon des propos rapportés par L'Obs.
Jean-Luc Mélenchon a également déploré l’envoi d’armes de la France en Ukraine : «Au lieu d’envoyer du matériel de guerre, vous croyez pas que le plus urgent est le cessez-le-feu et les négociations ?», s’est-il ainsi interrogé. Il a aussi demandé la convocation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) tout en critiquant les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie.
Une plaidoirie pour un non-alignement de la France
Le candidat à l’élection présidentielle a également prôner le non-alignement de la France : «Après tant d’erreurs […], je mets en garde le Président de la République contre la tentation du cynisme», a-t-il déclaré à Saint-Denis. «Nous n’avons rien à faire dans un équipage pareil», a-t-il lancé concernant l’opposition entre les Etats-Unis et la Russie, affirmant que «l’OTAN abandonne les gens en cours de route».
«La position politique que je me propose d'incarner, si je suis le Président de la République française, c'est le non alignement parce que j'estime que c'est la position de la paix», a plaidé Jean-Luc Mélenchon.
«Notre pensée se tourne vers les Russes courageux qui manifestent contre la guerre. Notre pensée se tourne vers les Ukrainiens qui sont en ce moment sous les bombes», a-t-il lancé, priant la Russie de retirer «tous les matériels offensifs en état de frapper la France» qui pourraient être installées durant l’opération militaire russe en Ukraine.