Invité par FranceInfo ce 25 février, Jean-Luc Mélenchon a nié s'être trompé sur la Russie, estimant à l'inverse avoir été, depuis plusieurs années, «le seul à dire que si vous menacez la Russie, elle passerait les frontières.»
S'est-il fourvoyé en estimant, il y a quelques semaines, que «l'OTAN était l'agresseur» ? Le chef de file des Insoumis réfute : «A l'inverse, je suis le seul à avoir d'un bout à l'autre, depuis 2014, dit "si vous essayez d'établir l'OTAN à la frontière de la Russie, vous aurez un incident majeur, mieux vaut discuter avant."»
Il insiste : «Je pense ne pas m'être trompé. J'ai toujours dit pareil : on ne franchit pas les frontières, si vous menacez la Russie, elle passera les frontières. Maintenant qu'elle passe la frontière, ils [les pays occidentaux] n'ont rien prévu et c'est à moi qu'on demande des comptes ? Je trouve ça extraordinaire.»
Jean-Luc Mélenchon soutient les sanctions mais redoute leurs effets
Interrogé sur l'envoi d'armes à l'Ukraine demandé par son concurrent l'écologiste Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon réplique : «Ils ne sont jamais en retard d'une bêtise. [...] Pensez-vous qu'elle soit en état de résister à la Russie ? Sur le terrain, la guerre est perdue.»
Le candidat à la présidentielle s'inquiète des sanctions qu'il affirme malgré tout soutenir maintenant qu'elles sont décidées : «Je suis à peu près persuadé que ça ne servira à rien sinon rendre plus difficile la vie à certains Russes et pour pas longtemps, mais en tout cas à nous en France, beaucoup : le prix du pétrole, du gaz, du blé va augmenter, tous les prix vont augmenter et nous serons les principales victimes.»
Jean-Luc Mélenchon souhaite par ailleurs que soit obtenu un cessez-le-feu, la fin de l'opération militaire de l'armée russe en Ukraine et la réunion d'une conférence de l'OSCE. Il taxe également Vladimir Poutine «d'autocrate rugueux».