«Juif de service» : Jadot revient sur ses propos tout en refusant de s'excuser auprès de Zemmour
Le candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, est revenu sur l'expression «Juif de service» qu'il a employée à l'adresse d'Eric Zemmour. S'il a regretté la formulation, il a en revanche refusé de s'excuser auprès de ce dernier.
«Juif de service» : si Yannick Jadot est revenu sur cette expression sur le plateau de BFMTV dans la soirée du 15 février, ce n'est pas pour s'excuser auprès d'Eric Zemmour. Bien que reconnaissant que la formule était malheureuse, il a fustigé les propos de son adversaire au sujet du rôle du Maréchal Pétain durant l'Occupation.
«Est-ce que c'était la meilleure formule ? peut-être pas», a ainsi reconnu le candidat d'Europe-Ecologie les Verts (EELV), tout en affirmant ne pas vouloir présenter d'excuses à Eric Zemmour, qu'il accuse de «réécrire le passé de manière aussi fautive, coupable, pour ne pas s'interroger sur les grands défis de notre pays». «Je ne veux pas que la campagne électorale se fasse sur du racisme, de l'antisémitisme, du révisionnisme», a poursuivi Yannick Jadot.
"Juif de service pour les antisémites": Jadot maintient ses propos sur Zemmour, qui "veut réhabiliter Pétain" https://t.co/tgxolf2n67pic.twitter.com/E1LI3rG3d8
— BFMTV (@BFMTV) February 15, 2022
Le candidat à d'ailleurs ajouté que selon lui «Eric Zemmour sait parfaitement ce qu'il fait quand il veut réconcilier la France antisémite avec l'élection présidentielle».
Yannick Jadot avait qualifié Eric Zemmour de «Juif de service» lors de son intervention à Radio J le 13 février. Le candidat écologiste avait alors déjà soutenu que son adversaire souhaiterait d'après lui «réconcilier une partie de la France avec l'Algérie française, avec Pétain, avec l'antisémitisme», en s'inscrivant notamment dans les pas, selon lui, de Jean-Marie Le Pen.
Par ailleurs, Yannick Jadot a estimé que l'Union européenne avait un devoir d'accueil : «Quand il y a quelques milliers de personnes qui frappent à notre porte, qu'ils soient instrumentalisés ou qu'ils viennent parce que ce sont des survivants, eh bien oui, j'assume, notre responsabilité sur un continent de 500 millions de personnes c'est d'accueillir ces quelques milliers de personnes qui sont en souffrance.»