France

Après Paris, le «convoi de la liberté» interdit à Bruxelles

Quelques heures après Paris, Bruxelles a annoncé par la voix de son bourgmestre interdire un éventuel «convoi de la liberté» contre les restrictions sanitaires. Une décision prise en concertation avec l'exécutif régional et la ministre l'Intérieur.

Les autorités belges ont décidé ce 10 février d'interdire l'accès à Bruxelles du «convoi de la liberté», a annoncé le bourgmestre de la capitale de la Belgique, Philippe Close.

«Des moyens sont mis en place pour empêcher le blocage de la Région Bruxelles-Capitale», a-t-il ajouté sur Twitter, peu après l'annonce de mesures similaires à Paris.

Il a précisé que la décision avait été prise en concertation avec l'exécutif régional et la ministre belge de l'Intérieur, Annelies Verlinden. Celle-ci a autorité sur la police fédérale, qui sera chargée de contrôler à la frontière belge les camions et voitures venant de l'étranger qui souhaiteraient rallier Bruxelles.

Par ailleurs, «des arrêtés d'interdiction de manifester avec des véhicules motorisés» seront pris au niveau de la région et de la ville de Bruxelles, selon un communiqué du président de l'exécutif régional, Rudi Vervoort. La mesure s'adresse aussi aux éventuels manifestants belges ou déjà sur le sol belge. Leurs véhicules en approche de la capitale seront déviés par la police «vers le Parking C», une vaste zone de stationnement proche du plateau du Heysel, dans le nord de l'agglomération.

Un mouvement qui se propage de ce côté de l'Atlantique

Ce convoi de véhicules, inspiré du mouvement contre les restrictions sanitaires lancé au Canada, était attendu le 14 février à Bruxelles, selon l'appel à manifester circulant sur les réseaux sociaux et évoquant une convergence depuis toute l'Europe.

En France, plusieurs cortèges de ce mouvement – que ses organisateurs définissent comme «l'étape d'après» de la mobilisation antigouvernementale des Gilets jaunes et des opposants au pass sanitaire et au pass vaccinal – sont partis le 9 février de plusieurs villes du Sud (Nice, Bayonne, Perpignan), et d'autres doivent se mettre en marche ce 10 février.

Dans la perspective de ce rassemblement attendu le 11 février à Paris, le préfet de police de la capitale française a annoncé des mesures d'interdiction. La préfecture de police a annoncé l'interdiction du 11 au 14 février de cette mobilisation pour «risques de troubles à l'ordre public», et la mise en place d'un «dispositif spécifique [...] pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants». Le préfet Didier Lallement a donné «des consignes de fermeté» aux policiers, précise un communiqué publié à Paris, qui rappelle notamment qu'entraver la circulation est passible de deux ans d'emprisonnement.