France

«Convoi de la liberté» français : les responsables politiques partagés sur cette mobilisation

Prenant exemple sur les manifestants canadiens, les opposants aux mesures sanitaires entreprennent des convois destinés à rejoindre la capitale le 11 février. Un mouvement qui suscite des réactions partagées chez les responsables politiques.

L'initiative visant à lancer des convois d'opposants aux mesures sanitaires pour rejoindre Paris le 11 février suscite d'ores et déjà la réaction de politiques pour ou contre le mouvement inspiré des manifestations qui mettent la pression sur les autorités canadiennes. 

«Evidemment que je le comprends, c’est une autre forme de Gilets jaunes», a déclaré Marine Le Pen sur Europe 1. «La mondialisation sauvage, sans régulations, sans limitations posées par le pouvoir politique pour protéger les populations, ont fait de nos sociétés des cocotte-minute et le moindre événement peut faire sauter le couvercle», a-t-elle analysé. La candidate à la succession d'Emmanuel Macron a aussi appelé à «voter» ceux qui sont scandalisés par le pass vaccinal et la hausse «terrible» du prix du carburant. 

Chez les Républicains, Eric Ciotti, candidat finaliste de la primaire du parti a affirmé pour sa part qu'il ne soutenait «pas du tout» l'initiative sur RMC. Il a ajouté qu'il appelait au contraire à une «grande fermeté pour éviter les blocages, la paralysie». Il a rappelé au passage qu'il avait voté pour le pass sanitaire et le pass vaccinal à l'Assemblée. 

Le président du groupe parlementaire LR à la chambre basse Damien Abad a lui aussi condamné le mouvement, y voyant des convois «de l'oppression».

Sur France info, le député LFI Adrien Quatennens a déclaré qu'il «fallait abroger maintenant le pass vaccinal», et qu'il encourageait les militants de son parti qui envisagent de se joindre aux convois à le faire. 

Attal évoque la fin du pass vaccinal 

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a été interrogé en conférence de presse sur ces convois et déclaré que le gouvernement était «lucide, parfaitement conscient, qu'il y a une lassitude vis-à-vis de cette épidémie et des mesures qui continuent à s'appliquer».

«Il y a plus que quelques centaines de milliers de personnes qui en ont marre de vivre avec ce virus et, en France comme partout dans le monde, des mouvements politiques, souvent radicaux, ont cherché à capitaliser sur cette lassitude», a-t-il déclaré. 

Il a par ailleurs évoqué la fin mars ou le début du mois d'avril comme fin possible du pass vaccinal en raison de la situation.