France

Avant d'être candidat, Macron veut voir se terminer la crise ukrainienne et le pic épidémique

Dans une interview au journal La Voix du Nord, Emmanuel Macron a expliqué vouloir repousser l'annonce de sa candidature à la présidentielle pour attendre la fin du pic épidémique ainsi que la baisse des tensions diplomatiques autour de l’Ukraine.

Dans un entretien accordé au journal La Voix du Nord le 1er février, Emmanuel Macron a expliqué que l'annonce de sa candidature à la présidentielle était conditionnée par la fin du pic épidémique ainsi que la baisse des tensions autour de la crise ukrainienne.

Le président français se fait ainsi plus clair sur les raisons qui l'ont incité à repousser l'annonce de sa candidature : «J’ai d’abord l’obsession que la phase aiguë de l’épidémie et le pic de la crise géopolitique actuelle soient derrière nous [...] Je ne peux pas raisonnablement expliquer aux Français que je vais m’adonner à ce temps démocratique important, alors que je leur ai dit que je serai président jusqu’au bout et que nous avons une crise à la frontière ukrainienne qui menace notre sécurité collective.»

Sur la crise ukrainienne, Emmanuel Macron a ainsi évoqué les récents entretiens qu'il a eu avec ses homologues russe et ukrainien. «Ces derniers jours, j’ai eu trois fois Vladimir Poutine au téléphone, deux fois le président ukrainien Volodymyr Zelensky», a-t-il déclaré alors qu'il doit s'envoler pour Berlin le 4 février où il prendra part à une nouvelle réunion dans le cadre du format Normandie. Le chef de l'Etat a par ailleurs rappelé l'importance de maintenir le dialogue ouvert entre toutes les parties concernées. «Vladimir Poutine et les Américains eux-mêmes considèrent que les prochains jours seront des jours d’extrême incandescence. Tant que le dialogue est là, il faut l’entretenir», a-t-il affirmé. 

Vers un allègement du protocole sanitaire à l’école ?

Cet entretien a aussi été l’occasion pour Emmanuel Macron d’aborder la question du protocole sanitaire à l’école. Il a ainsi admis que «les reproches sur l’envoi tardif des protocoles scolaires étaient justifiés». Rappelons que le nouveau protocole sanitaire n’avait été rendu public qu’à la veille de la rentrée en classe et qu'il avait dû être revu plusieurs fois, car impossible à faire appliquer en pratique. Les modifications successives avaient provoqué la colère des personnels de l'éducation, un sentiment exacerbé par la révélation que le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer se trouvait alors en vacances à Ibiza lorsqu'il avait dévoilé le protocole.

Sur la question de l'allègement du protocole, Emmanuel Macron s'est montré optimiste. «Si les chiffres se confirment, je souhaite qu’on puisse donner de la visibilité au retour des vacances scolaires pour chaque zone sur allègement du protocole scolaire», a-t-il affirmé. Le 20 janvier, le Premier ministre Jean Castex avait confirmé que le gouvernement «envisage[ait]» un allègement du protocole sanitaire pour les établissements scolaires au retour des vacances de février, notamment concernant le port du masque à l’école élémentaire ou sur «la question du nombre de tests ou d’autotests à réaliser».

Emmanuel Macron a aussi évoqué la prochaine réouverture des discothèques et la reprise des concerts prévue le 16 février prochain. «Tout porte à croire qu’on pourra tenir [cette date]», a-t-il affirmé.