A en croire le dernier sondage Ifop publié dans la soirée du 15 janvier par Le Journal du dimanche (JDD), à l'aune de son adoption parlementaire, l'instauration d'un pass vaccinal remplaçant le pass sanitaire accuse une baisse de popularité dans le pays. Selon l'étude en question, 58% des Français se disent favorables au pass vaccinal, ce qui correspond à une baisse de cinq points par rapport à une précédente enquête menée début janvier par l'institut pour LCI.
Portée par l'exécutif pour encourager la vaccination contre le Covid-19, la mesure bénéficie toujours d'un appui considérable chez les sympathisants du parti présidentiel qui y sont favorables à 93%. Comme l'explique le JDD, la mise en place du pass vaccinal est par ailleurs largement plébiscitée chez les sympathisants du Parti socialiste (76%), des Républicains (72%) et d'Europe Ecologie-Les Verts (62%). «Les sondés se déclarant politiquement proches de La France insoumise et du Rassemblement national sont, eux, majoritairement opposés au passe vaccinal, respectivement à 55% et 53%», note également le journal dominical.
Instauration du pass vaccinal : ultime lecture à l'Assemblée
Plus tôt dans la soirée avant la publication de ce sondage, le Sénat à majorité de droite a voté le projet de loi instituant le pass vaccinal (187 voix pour, 66 contre et 88 abstentions), mais en maintenant certains points de désaccord avec l'Assemblée nationale, à qui reviendra donc le dernier mot ce 16 janvier pour une ultime lecture.
La version du Sénat supprime la possibilité de procéder à des vérifications d'identité de la part des professionnels – cinémas, cafés, etc. – en cas de doute sur le détenteur d'un pass.
Les sénateurs ont aussi supprimé l'amende administrative pour non-respect par l'employeur des règles du télétravail.
Les députés avaient pour leur part adopté le projet de loi sanitaire en nouvelle lecture aux petites heures en début de journée, après une longue nuit de débats.
Le texte des députés contenait quelques ouvertures en direction des sénateurs, en premier lieu un assouplissement pour que le pass vaccinal ne s'applique plus aux adolescents entre 12 et 15 ans, toujours soumis cependant au pass sanitaire.
Entamé le 29 décembre en commission à l'Assemblée, le marathon de ce douzième texte d'urgence sanitaire depuis mars 2020 a été parsemé de couacs et de polémiques.
Le projet de loi, qui devait initialement être mis en œuvre à partir du 15 janvier pour faire face à la flambée du variant Omicron, a joué les prolongations devant les chambres en raison de rebondissements comme la suspension surprise des débats le premier soir ou une bronca des oppositions après les propos d'Emmanuel Macron sur les non vaccinés.