Toutes les personnes âgées de plus de 18 ans devront justifier sur leur pass sanitaire à compter du 15 janvier 2022 avoir reçu une dose de rappel de vaccin anti-Covid au maximum sept mois après la précédente, a annoncé Olivier Véran ce 25 novembre.
«A compter du 15 décembre, le pass sanitaire pour les plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n'a pas été fait dans un délai de sept mois après l'infection ou après la dernière injection. Et à compter du 15 janvier ce pass sanitaire de tous les autres publics, c'est-à-dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n'a pas été fait dans ce délai qui reste inchangé de sept mois après la dernière injection», a en effet déclaré le ministre de la Santé devant la presse.
Olivier Véran a par là même fait savoir que le rappel vaccinal était désormais ouvert aux plus de 18 ans, dès 5 mois après les deux injections. «Avec le rappel, l'immunité redevient optimale», a-t-il assuré en avançant que «même chez les adultes les plus jeunes, l'immunité commence à décliner au bout de quelques mois» et de citer la Haute autorité de santé qui a abondé en ce sens. «Pour ceux qui ont été infectés, la règle est simple ; une infection : une injection. Si vous avez été infecté et que ça fait plus de 5 mois que vous avez eu votre dernière injection, faites-vous vaccinés avec le rappel», a-t-il également précisé.
«En pratique cela concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel, il reste donc 19 millions de Français à date qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois», a précisé le ministre de la Santé.
Le rappel est ainsi ouvert à compter du 27 novembre. «Vous pouvez d'ores et déjà vous rendre sur les plateformes de prise de rendez-vous en ligne pour réserver vos créneaux [...] nous allons ouvrir, rouvrir ou amplifier les centres de vaccination à compter de ce week-end», a assuré le ministre. La dose de rappel obligatoire sur le pass sanitaire le 15 janvier pour les adultes de plus de 18 ans.
Des «médiateurs sanitaires» et le retour du port obligatoire du masque à l'intérieur et les événements à l'extérieur
«Le virus circule à nouveau, il circule vite, il circule partout», avait déclaré Olivier Véran, ministre de la Santé, en préambule de sa conférence de presse le 25 novembre. «Oui, cette 5e vague sera sans conteste plus forte, plus longue, que la quatrième vague survenue cette été», a-t-il poursuivi, en précisant que le Covid-19 s'épanouissait grâce aux conditions hivernales qui s'installent en France. «Il n'y aucune fatalité face à ce Covid et à ses cycles», a toutefois tempéré Olivier Véran.
A la suite du conseil de défense et de sécurité nationale qui se sont tenus hier, le ministre de la Santé a également assuré qu'il n'y aurait «ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation des déplacements». «Nous faisons le choix de concilier liberté et responsabilité [...] sans recourir aux outils les plus contraignants», a-t-il assuré en faisant référence aux mesures prises dans d'autres pays européens, comme l'Autriche ou l'Italie.
Olivier Véran a également annoncé la mise en place de «médiateurs sanitaires» en coopération avec les collectivités territoriales à destination des personnes isolées, mais aussi des barnums de vaccination, notamment dans les centres commerciaux.
«Il y aura des vaccins pour tout le monde. Plus de 25 millions de doses à ARN messager sont actuellement stockés dans les établissements, mais également chez les médecins et les pharmacies en ville», a garanti le ministre de la Santé.
Le port du masque sera quant à lui de nouveau obligatoire partout en intérieur et certains événements en extérieurs, comme les marchés de Noël, sous la vigilance des préfets. Les tests ne seront quant à eux valables plus que 24h contre 72h auparavant.« Si vous n'êtes pas encore vaccinés, et si vous souhaitez bénéficier du pass sanitaire, vous devrez vous faire dépister tous les jours à vos frais», a lancé Olivier Véran. Quelques exceptions toutefois : les personnes vaccinées ou déclarées cas contact par les ARS ou l'Assurance maladie pourront se faire dépister gratuitement.
Il a également annoncé l'arrivée d'un médicament anti-viral : le molnupiravir. D'après les annonces du ministre de la Santé, il s'agira d'un comprimé «qui pourra être prescrit par un médecin généraliste [et] qui sera disponible dans les pharmacies d'officine, en ville», selon les informations données par Olivier Véran. Il sera en revanche réservé «aux personnes qui sont à risque de faire des formes de grave, ou par leur âge, ou parce qu'ils ont des maladies chroniques».