Ce 25 novembre, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé que la piqûre de rappel du vaccin contre le Covid-19 soit faite dès l'âge de 18 ans cinq mois après la vaccination complète, dans un avis rendu juste avant de nouvelles annonces du gouvernement.
Cette recommandation précède l'allocution du ministre de la Santé Olivier Véran prévue à 12h30, alors que la France est touchée par une cinquième vague de l'épidémie, qualifiée de «fulgurante» par le gouvernement. Dans un avis rendu six jours auparavant, le 19 novembre, la HAS préconisait que la dose de rappel soit faite à partir de 40 ans, six mois après la dernière injection. Elle a cependant décidé d'abaisser ces délais car la «reprise de l'épidémie» est «encore plus forte qu'attendue».
Un «contexte épidémique préoccupant» qui «justifie une accélération de la campagne vaccinale», selon la HAS
L'autorité, dont le rôle est d'inspirer la politique du gouvernement sur ces questions, «considère que le contexte épidémique préoccupant justifie une accélération de la campagne vaccinale en raccourcissant le délai entre primovaccination et dose de rappel». Elle recommande donc que l'administration d'une dose de rappel puisse désormais être réalisée «dès cinq mois après la primovaccination et que la campagne de rappel puisse être élargie dès maintenant aux personnes âgées de 18 ans et plus».
La HAS se base notamment sur des projections de l'Institut Pasteur, qui évaluent la réduction du pic des hospitalisations si on administre la dose de rappel à partir de 18 ans. Selon la Haute autorité, cette réduction est de 39% si le rappel est fait six mois après la dernière injection, et passe à 50% si le rappel est fait à cinq mois. Elle assure que le bien-fondé de cette stratégie est également illustré par «les données issues d'études en vie réelle menées en Israël».
Au delà du rappel, «il est primordial de poursuivre les efforts de vaccination des personnes non encore vaccinées», souligne également la HAS. Elle insiste enfin sur le «renforcement de l'adhésion aux gestes barrières à un haut niveau», afin de «préserver le système de soins et d'éviter des mesures restrictives».