«Hacking Justice» : un film sur les tourments judiciaires de Julian Assange au cinéma à Paris
Daniel Mermet, Denis Robert, François Ruffin, Nils Melzer... Plusieurs personnalités participent durant ce mois de novembre aux débats à l'issue des projections à Paris de «Hacking Justice», un film qui retrace le combat juridique de Julian Assange.
La salle était pleine le 17 novembre à la séance de 20h pour la première soirée de projection du film Hacking Justice à l'Espace Saint-Michel à Paris.
Beaucoup de monde ce soir à la première de #HackingJustice à l'espace Saint-Michel.
— les mutins (@MutinsPangee) November 17, 2021
Pour suivre le débat de ce soir en direct : https://t.co/Grj85NIe7J
Nombreux débats toute la semaine à l'@EspaceSaintMich : https://t.co/Crd0Br5KEb#LiberezAssangepic.twitter.com/YgZtwML0GW
Réalisé par deux Espagnols, Clara Lopez Rubio et Juan Pancorbo, Hacking Justice est le fruit d'un travail de longue haleine : son tournage a duré presque une décennie. «Au début, en 2012, quand on a commencé à tourner, on pensait que le cas d'Assange serait réglé dans l'année», a expliqué la co-réalisatrice, présente à l'issue de la projection du 17 novembre. Le film évoquant la défense juridique du fondateur de Wikileaks leur a finalement pris neuf années de tournage. Il suit les tourments juridiques subis par le journaliste dans l'affaire suédoise (abandonnée en 2017), puis son abandon par le président équatorien Lenin Moreno en 2019 ainsi que les poursuites américaines demandant son extradition qui se perpétuent encore aujourd'hui. Ce film retrace ses péripéties judiciaires de 2012 alors qu'il était réfugié dans l'ambassade d'Equateur, à 2020, emprisonné dans le centre de détention de haute sécurité de Belmarsh à Londres où il est toujours détenu aujourd'hui : si le film est finalement sorti cette année, Assange, lui, est loin d'être tiré d'affaire.
Sorti en partenariat avec Là-bas si j'y suis, les amis du Monde Diplomatique, l'Humanité, Blast, la LDH et Au Poste de David Dufresne, Hacking Justice sera projeté pendant un mois à l'Espace Saint-Michel. De nombreux débats se tiendront à l'issue des projections. Ce 18 novembre, la réalisatrice Clara Lopez Rubio et l'écrivain et cinéaste Gérard Mordillat seront présents à l'issue de la séance de 20h. Le 19 novembre, ce sera au tour du journaliste Daniel Mermet, célèbre animateur de l'émission Là-bas si j'y suis. Le 22 novembre c'est le patron de Blast, Denis Robert, qui ira à la rencontre des spectateurs du film et le 23 novembre, le député François Ruffin, à l'origine du projet de résolution demandant l'asile pour Julian Assange qui sera à l'espace Saint-Michel à la rencontre du public. Nils Melzer, rapporteur spécial de l'ONU sur la torture débattra avec le public du cinéma par visioconférence le 25 novembre. Et le 30 novembre, ce seront les représentants des principaux syndicats de journalistes en France qui seront dans la salle.
« Hacking Justice », le film événement sur Julian Assange 📽️🎞️🎞️🎞️
— SNJ - premier syndicat de journalistes (@SNJ_national) November 17, 2021
Le documentaire sorti en DVD est projeté dans plusieurs salles depuis ce 17 novembre dans le cadre de soirées-débats
CALENDRIER des projections ⬇️ https://t.co/ppgK9Lc8IB
COMMUNIQUE ⬇️ https://t.co/tZEtihLqWhpic.twitter.com/ppe1Qx3jeu
Des projections du film sont également prévues à Limoges, Toulouse, Avignon et Aix-en-Provence. Hacking Justice est également disponible en coffret DVD-livre. L'ouvrage est préfacé par Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique et contient une compilation d'articles retraçant tous les aspects de l'affaire Assange.
Détenu à Londres, le fondateur de WikiLeaks attend la décision de l'appel concernant le refus de son extradition formulé par la justice britannique en janvier. Dans un état de santé très fragile selon ses proches, et présentant des signes de torture selon le rapporteur spécial de l'ONU, Julian Assange risque 175 ans de prison s'il est extradé aux Etats-Unis où il est poursuivi pour espionnage et piratage informatique. En France, une quarantaine de députés se sont récemment mobilisés pour demander au gouvernement d'accorder l'asile à Julian Assange. Parmi eux : les élus de La France insoumise François Ruffin, Mathilde Panot, ou encore Danièle Obono, le député du groupe Libertés et territoires Jean Lassalle, mais aussi les députés ex-LREM désormais sans étiquette Martine Wonner et Cédric Villani.