Metz : six mois de prison avec sursis pour la manifestante anti-pass à la pancarte jugée antisémite
- Avec AFP
La manifestante qui avait brandi lors d'une manifestation au mois d'août une pancarte jugée antisémite a été condamnée à six mois de prison avec sursis et a été suspendue provisoirement de son poste de professeur au sein de l'Education nationale.
Cassandre Fristot, enseignante et ex-membre du FN, qui avait brandi une pancarte jugée antisémite lors d'une manifestation contre le pass sanitaire le 7 août, a été condamnée le 20 octobre à six mois de prison avec sursis pour «provocation à la haine raciale» par le tribunal correctionnel de Metz. Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité contre Cassandre Fristot, qui ne s'était pas déplacée à l'audience le 8 septembre, et qui n'était pas non plus présente le 20 octobre.
La diffusion d'une photo de l'écriteau, brandi fièrement par Cassandre Fristot coiffée d'un béret lors de la manifestation messine début août, avait suscité un tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
Un antisémitisme teinté de complotisme qui ne fait pas de doute selon les parties civiles
La jeune femme, professeure d'allemand remplaçante, a été suspendue par l'Education nationale, «provisoirement» selon ses avocats. Elle encourait jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende.
Les avocats des 13 parties civiles avaient tous insisté sur le fait que la pancarte brandie le 7 août portait «les stigmates profondes de l'antisémitisme» et les «codes du complotisme», comme l'avait souligné Me David-Olivier Kaminski, avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ces affirmations avaient été contestées par les avocats de la défense qui avaient nié tout antisémitisme de la part de leur cliente.