Jean-Luc Mélenchon souhaite-t-il marcher sur les plats de bande d'Europe écologie - Les verts (EELV) ? En tout cas, le candidat à la présidentielle se dit prêt à fermer «tous les réacteurs nucléaires» français s'il est élu.
Le 17 octobre, Jean-Luc Mélenchon était à Reims pour prononcer le discours de clôture de la Convention de l’Union populaire devant 2 000 personnes. Objectif, «rassembler tous ceux qui auraient pu être embarrassés de donner l'impression de rallier le mouvement insoumis, mais qui pourront ici trouver leur place». Dans un discours qui a duré un peu moins de deux heures, il s'est notamment exprimé sur l'avenir de la filière nucléaire française.
Le président du groupe La France insoumise a expliqué vouloir fermer «tous les réacteurs nucléaires de ce pays, parce qu'ils nous mettent en danger, parce que nous ne sommes pas indépendants car l'uranium n'existe pas en France, parce que le prix est supérieur à ce qui vous en est dit, parce que la gestion des déchets n'est jamais comptée dans le prix de revient».
«Il n'y aura pas de mini-réacteurs si nous gagnons l'élection présidentielle», a-t-il également assuré, ajoutant : «Je vous garantis qu'un mini-réacteur, quand il dysfonctionne, il fait des maxi dégâts, comme les gros réacteurs.» Jean-Luc Mélenchon avait déjà critiqué le 12 octobre les annonces d'Emmanuel Macron quant à la future construction de «mini-réacteurs» à l'horizon 2035.
Dans son discours, le candidat à la présidentielle a voulu rappeler le «danger que représente cette énergie et des coûts cachés qu’elle aura dans le futur avec la gestion des déchets ou encore le grand carénage qui coûtera 150 milliards d’euros». Il a appelé à utiliser les crédits cet argent pour sortir du nucléaire et s’est engagé s’il est élu à la fois à ne pas ouvrir l’EPR de Flamanville et à sauvegarder les emplois de tous les salariés du nucléaire.
Emmanuel Macron a récemment annoncé des investissements dans le secteur du nucléaire, qui seraient intégrés à son plan France 2030.