France

France 2030 : l'opposition dénonce une «propagande» du «pompier pyromane» Macron

De nombreuses personnalités politiques ont réagi aux mesures annoncées par Emmanuel Macron. L'opposition dénonce notamment son souhait de construire «des centrales nucléaires partout» afin de «combler le passif de son quinquennat d'amateur».

Au cours d'une allocution, prononcée à l'Elysée devant quelque 200 chefs d'entreprise et d'étudiants ce 12 octobre, Emmanuel Macron a appelé à ce que la France redevienne «une nation d'innovation et de recherche». Au total, 30 milliards d'euros d'investissement sur cinq ans ont été annoncés par le président français afin, selon lui, de «booster» la compétitivité industrielle et les technologies. Il a notamment précisé que l'enjeu était de rendre «soutenable» le «modèle social» français.

Parmi les secteurs concernés par ces innovations doivent figurer l'agriculture, la recherche pharmaceutique, les véhicules hybrides ou encore le nucléaire. Sur ce point, le président de la République a annoncé qu'un milliard d'euros seraient investis pour «faire émerger en France d’ici à 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille innovant avec une meilleure gestion des déchets». Des annonces qui ont largement fait réagir la classe politique française.

A gauche, Jean-Luc Mélenchon a estimé que le discours d'Emmanuel Macron n'était rien d'autre qu'une «nouvelle journée de propagande». Il s'est montré particulièrement critique concernant la décision du chef de l'Etat de construire de nouvelles centrales nucléaires.

Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a lui axé ses critiques sur la politique environnementale du gouvernement et notamment la loi climat votée en août 2021. 

Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a tenté, quant à lui, de lier le discours du président français avec la situation de l'emploi en France, se demandant notamment comment Emmanuel Macron pouvait-il parler de moderniser la France alors que 3 700 postes vont être supprimés avec la fusion entre la Société Générale et le Crédit du Nord.

Un autre candidat à la présidentielle, Florian Philippot, a estimé que toute volonté de moderniser le pays était vouée à l'échec tant que la France continuait à faire partie de l'Union européenne. Il a notamment ironisé sur le fait que les pouvoirs publics français ne pouvaient «même pas aider librement une entreprise de coton-tiges» sans que Bruxelles y trouve à redire.

Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs Les Républicains a dénoncé ce qu'il estime être les contradictions d'Emmanuel Macron sur la question du nucléaire français.

Marine Le Pen, a de son côté accusé le locataire de l'Elysée de «redorer son blason électoral avec l'argent des Français».

Même son de cloche chez Nicolas Dupont-Aignan qui voit dans les annonces une tentative, en «bon pompier pyromane» de «combler le passif de son quinquennat d'amateur».