France

Grand remplacement: une peur «irrationnelle» mais qui correspond à «des phénomènes», pour Montebourg

L'ancien ministre de l'Economie et candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg a une autre réponse qu'Eric Zemmour, personnage qu'il considère «répugnant», à la peur du grand remplacement.

Le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg était l'invité de Natasha Polony sur BFM TV le 5 octobre. Il a commenté à cette occasion les idées véhiculées par Eric Zemmour, personnage qu'il qualifie de «répugnant».

«La peur du grand remplacement est peut-être irrationnelle mais elle correspond à un certain nombre de phénomènes», a d'abord déclaré l'ancien ministre de l'Economie. Et de citer «l'effondrement du système d'intégration», avant de donner l'exemple de sa mère qui s'appelle Leïla, est algérienne et française et de son grand-père, arabe, qui avait «l'uniforme français».

Selon lui, sa mère a vécu «la France de la République où l'ascenseur social fonctionnait pour tout le monde, où tout le monde était Français». «Ca ne marche plus, ça c'est une réalité», a-t-il assuré, avant de proposer deux réactions à ce phénomène.

«Vous avez la réponse de la nation ethnique, la recherche de la pureté de la race française, ça c'est la proposition de Zemmour, qui est facteur de guerre civile, c'est à dire qu'on va remettre des étoiles jaunes mais pas sur les mêmes, c'est ça que propose ce personnage assez répugnant pour moi», a lancé Arnaud Montebourg. L'autre réponse, celle que lui préconise est «celle de la République».

«République qui aujourd'hui est effondrée dans beaucoup de ses aspects, l'école, le service national – civil ou militaire – qui aujourd'hui a disparu». «L'ensemble de ce qui nous permettait d'être tous français, de construire ensemble, a disparu», a-t-il enfin déploré.

Pour la présidentielle, l'ancien ministre veut incarner une candidature hors parti et au-delà des clivages. Souverainisme, ruralité, sécurité : il entend réveiller la gauche concernant ces sujets.