Candidate à la primaire écologiste fin septembre en vue de la présidentielle 2022, l'ancienne porte-parole d'EELV Sandrine Rousseau, qui est chercheuse en sciences économiques de l'université de Lille, s'est illustrée le 29 août par une nouvelle affirmation polémique dans le cadre des amphis d’été de la France insoumise dans la Drôme auxquels elle était conviée : «Le système capitaliste s'est nourri de trois prédations majeures, à savoir celle du corps des personnes noires, des femmes et de la nature».
«Il va nous falloir revoir en profondeur le système économique et social dans lequel on est si on veut éviter le réchauffement climatique et si on veut faire en sorte que la crise sociale lancinante qui d'année en année s'aggrave enfin se résolve», a-t-elle ajouté de manière plus consensuelle, partageant son intervention sur Twitter le 30 août.
Je préfère des femmes qui jettent des sorts
Sandrine Rousseau avait provoqué de multiples réactions moqueuses ou indignées à la suite d'une déclaration similaire durant les journées d'été d'Europe-Ecologie-Les Verts le 21 août : «Tout notre système économique, social et sociétal est fondé sur le triptyque : nous prenons, nous utilisons et nous jetons. Le corps des femmes, le corps des racisés», avait-elle avancé. Des propos devenues viraux sur les réseaux.
Autre polémique récente autour de la candidate écologiste, le 24 août, dans une interview en direct sur BFMTV au sujet des immigrés venus d'Afghanistan, Sandrine Rousseau avait développé une logique qui avait également provoqué de nombreuses réactions : «Si vraiment il y a des personnes qui sont dangereuses, des potentiels terroristes, c'est pas parce qu'ils restent en Afghanistan qu'ils sont moins dangereux. Quelque part, les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller.»
Enfin, Sandrine Rousseau a été vivement critiquée pour une déclaration ressemblant à une promotion de la sorcellerie, auprès de Charlie Hebdo publiée le 25 août : «Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par des ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR», a-t-elle expliqué au magazine satirique, dans une périphrase qui fait référence au concept féministe de «sorcière».
La primaire écologiste, dont le premier tour aura lieu du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28 septembre, opposera le maire de Grenoble Eric Piolle, l'eurodéputé Yannick Jadot, la présidente de Génération écologie Delphine Batho, l'écologiste centriste Jean-Marc Governatori et Sandrine Rousseau donc, ex-numéro 2 d'EELV.