La candidate Europe Ecologie - Les Verts à l'élection présidentielle, Sandrine Rousseau, a déclaré le 24 août au micro de nos confrères de BFMTV que «si vraiment il y a des personnes qui sont dangereuses, des potentiels terroristes, c'est pas parce qu'ils restent en Afghanistan qu'ils sont moins dangereux. Quelque part, les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller.»
L'avocat Pierre Gentillet a réagi en qualifiant l'attitude de Sandrine Rousseau de folie tout en diffusant la séquence. «Ces gens sont fous», a-t-il tweeté.
Des propos qui sont proches de ceux tenus par le docteur Laurent Alexandre : «la déclaration de Sandrine Rousseau, candidate EELV à la présidence de la République est juste dingue [...] Les écologistes deviennent FOUS !», a-t-il réagi sur son compte Twitter.
Gilbert Collard est resté lui aussi dans le registre de la folie pour commenter l'interview de la candidate écologiste : «Sandrine Rousseau, à elle seule, a enfin trouvé le moyen de lutter contre le terrorisme : faire venir le terrorisme chez nous pour le surveiller : ding, dingue, dong...».
Le chroniqueur Raphaël Enthoven s'est pour sa part montré plus nuancé en admettant que les propos de Sandrine Rousseau ne rendaient pas service à la lutte contre «l'extrême-droite». «Battre l'extrême-droite malgré les gens qui proposent d'accueillir les "potentiels terroristes" parce que "quelque part les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller..." On y arrivera», a-t-il précisément déclaré.
Sandrine Rousseau a d'ailleurs estimé dans la même interview : «la France fait partie des pays qui accueillent le moins d'Afghans». Une assertion à nuancer, puisque la France reçoit chaque année depuis 2018 quelque 10 000 demandes d'asile d'Afghans pour un total d'environ 50 000 pour l'ensemble des pays de l'Union européenne. L'Ofpra (l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides), qui a traité 8 200 dossiers depuis le début de l'année, a accordé la demande de protection dans 64% des cas.
Les évacuations en Afghanistan doivent se poursuivre au moins jusqu'au 31 août. La DGSI a déjà lancé une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) sur cinq individus évacués par la France car soupçonnés d'entretenir des liens avec les Taliban.