Macron évoque une situation «plus que délicate» en France face au Covid-19
En ouverture du Conseil de défense sanitaire, le président de la République a annoncé que la situation sanitaire en France était «plus que délicate». Il a également évoqué une situation «dramatique» en Guadeloupe et en Martinique.
Lors de l'ouverture du Conseil de défense sanitaire du 11 août, Emmanuel Macron a fait savoir que la situation en France était «plus que délicate» face au Covid-19. «Nous avons dépassé en début de semaine les 9 000 hospitalisations pour Covid», a-t-il déclaré en visioconférence depuis le fort de Brégançon, ajoutant : «La barre des 1 600 patients en réanimation a également été franchie.»
Il a également expliqué que «la crise sanitaire n'est pas derrière nous» et qu'elle durera «encore plusieurs mois». Selon lui, cette situation «impose notre mobilisation». Il a insisté sur la nécessité, selon lui, de la vaccination afin d'éviter la circulation du variant Delta. C'est d'après lui «le moyen le plus efficace» de lutter contre le virus.
Des campagnes de vaccination dans le milieu scolaire dès la rentrée
Il a assuré que le but du gouvernement était à présent «la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés» et annoncé la mise en place de campagnes de vaccination dans le milieu scolaire. «Nous mettrons également en place dès la rentrée, dans l'ensemble des établissements scolaires de grandes campagnes de vaccination [...] Pour les collégiens, lycéens, étudiants, il sera donc possible se se faire vacciner sur les lieux des cours», a-t-il affirmé.
Le président de la République a également évoqué la «situation dramatique» en Guadeloupe et en Martinique. «L'augmentation des contaminations se traduit par une explosion des formes graves», a-t-il déclaré, précisant : «Un scénario d'urgence est aujourd'hui devant nous.»
Emmanuel Macron a par ailleurs souligné «l'état des lieux préoccupant» dans les régions de Provence-Alpes-Côte d'Azur, de Corse et d'Occitanie.
Il est revenu sur la mise en place du pass sanitaire. «Si nous mesurons les contraintes, nous n'avions pas d'autre choix car c'était cela ou la fermeture du pays», a-t-il affirmé, s'adressant également aux gérants des lieux ou le pass est demandé : «Que chacun se souvienne que quand il n'y avait plus de chiffre d'affaires du tout à cause de l'épidémie, c'est bien l'argent public qui a permis de rémunérer les responsables de ces lieux. Il est donc légitime de demander une part de responsabilité.»
Répondant à certains de ses opposants, qui l'accusent d'avoir mis en place une «dictature sanitaire», il a affirmé que «jamais dans notre histoire une crise d'une telle ampleur n'a été combattue de manière aussi démocratique», soulignant que les «institutions fonctionnent».
Le président de la République a enfin confirmé la mise en place à la rentrée d'une campagne de rappel vaccinal avec une troisième dose pour les personnes particulièrement vulnérables et les plus de 80 ans.
D'après les chiffres de Santé publique France du 10 août, 28 576 personnes supplémentaires ont été contaminées depuis le 9 août et 68 personnes sont mortes du Covid-19 en 24h. Par ailleurs, 44 922 939 personnes ont reçu au moins une première dose du vaccin contre le virus dans l'Hexagone.