Manifestation devant l'AFP : un journaliste pris à partie par la Ligue de Défense juive
C'était pour protester contre ce qu'il appelle «la désinformation des médias sur Israël» que le groupuscule a organisé un rassemblement devant les locaux de l'Agence France Presse. Egalement sur place, un journaliste a été pris à partie.
Ils étaient une centaine de personnes à avoir fait le déplacement, drapeau jaune de la Ligue de défense juive (LDJ) brandi, ce 22 octobre place de la Bourse, devant les locaux parisiens de l'Agence France Presse (AFP).
Nous avons rappelé aux médias qu'ils ne ne pourront jamais détruire Israël par leurs mensonges. Bravo aux présents ! pic.twitter.com/iAN3SzTGAu
— LDJ #ManifAFP (@LDJ_France) 22 Octobre 2015
Aux cris de «AFP collabo», «Vous ne méritez pas votre carte de presse», le groupuscule, connu pour la violence de ses actions, entendait protester contre le traitement des médiatique des événements actuels qui se déroulent en Israël fait par l’AFP.
Une manifestante me dit: "je préviens la LDJ que vous êtes là Monsieur Perrotin"
— David Perrotin (@davidperrotin) 22 Octobre 2015
Egalement sur place pour couvrir le rassemblement, le journaliste de Buzzfeed, David Perrotin, qui rapportait en temps réel sur les réseaux sociaux le déroulement de la manifestation, a été pris à partie par les manifestants.
La #LDJ devant l'AFP pic.twitter.com/SXyQjEp8gh
— David Perrotin (@davidperrotin) 22 Octobre 2015
Des personnes cagoulées, parfois armées de bâtons, se sont dirigées vers le journaliste. Les forces de l'ordre ont pu s'interposer et placer les journaliste en sécurité dans les locaux de l'AFP.
La LDJ est interdite en Israël et aux Etats-Unis mais autorisée en France. Après les évènements violents de juillet 2014 rue de la Roquette, à Paris, intervenus en marge d’une manifestation de soutien à Gaza, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve avait envisagé la «possibilité » de l'interdiction du groupuscule. Mais la dissolution administrative de l'association n'a, à ce jour, pas encore été décidée.