Au micro de France Info le 28 juillet, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé que si un cas de Covid-19 était détecté dans une classe dans le secondaire, les élèves non-vaccinés seraient «évincés». Le ministre a précisé que les élèves vaccinés pourraient, quant à eux, continuer de venir en cours après avoir assuré qu'au sein des écoles primaires, la fermeture de classe resterait toutefois la règle dans l'éventualité de la détection d'un cas de Covid-19.
La formule concernant les élèves «évincés» a provoqué l'émoi de certains membres de l'opposition et de nombreux opposants aux mesures sanitaires décidées par le gouvernement depuis l'allocution du président de la République le 12 juillet.
La présidente du Rassemblement National Marine Le Pen a ainsi dénoncé «la violence tranquille des annonces de [Jean-Michel] Blanquer» et jugé que «l’exclusion des élèves mineurs non-vaccinés des sorties scolaires entre autres, [était] juste révoltante.»
Florian Philippot, son ancien bras-droit et désormais président du parti Les Patriotes a également réagi en dénonçant l'attitude d'«un ministre de l’Éducation Nationale qui appelle à «"évincer" (sic) les élèves non-vaccinés», avant d'appeler à sa démission.
Nicolas Dupont-Aignan, président du parti souverainiste Debout la France, a dénoncé quant à lui logique discriminante qui se trouverait derrière les restrictions sanitaires en énumérant les cas où un traitement différencié s'applique en fonction de la vaccination ou du pass sanitaire.
Michel Larive, député de La France Insoumise, évoque lui sur Twitter une «discrimination et stigmatisation» des enfants.
Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs annoncé ce 28 juillet l'entrée en vigueur de la controversée loi sur les restrictions sanitaires (qui comprend notamment la généralisation du pass sanitaire) le 9 août. «Le Conseil constitutionnel a indiqué qu'il rendrait sa décision le 5 août prochain, la loi sera donc promulguée dans la foulée», a ajouté le porte-parole. Gabriel Attal a néanmoins précisé qu'il y aurait «un temps d'adaptation et de rodage».
D'autres mesures très contestées comme celles annoncées par la ministre du Travail Elisabeth Borne prévoyant la suspension de salaire, voire le licenciement des employés ne présentant pas de pass sanitaire à leurs employeurs devraient également alors entrer en vigueur s'ils passent l'examen du Conseil constitutionnel.