France

Annecy : la visite d'Olivier Véran chahutée par les cris des opposants au pass sanitaire

Accueilli par quelques huées, Olivier Véran a dénoncé l'opposition d'une «ultra-minorité» contre l’extension du pass sanitaire, lors d'un déplacement à Annecy, où une manifestation contre la «dictature sanitaire» avait débordé le 14 juillet.

Olivier Véran était en déplacement à Annecy (Haute-Savoie) le 16 juillet pour présenter le plan prévu par le Ségur de la santé.

Sous les cris de dizaines de manifestants, repoussés au-delà des grilles de la préfecture de Haute-Savoie qu'ils avaient franchies en force le 14 juillet, le ministre de la Santé a regretté «l'outrance permanente» de ces opposants, qui avancent des choses «totalement délirantes».

«Il y a beaucoup plus de personnes dans les centres de vaccination de Haute-Savoie, à l'heure où on se parle, que de gens qui sont à côté de la préfecture à dire "non au masque, non au vaccin, non au pass sanitaire, non à la dictature"», a poursuivi Olivier Véran.

«Moi non plus, je n'aime pas les masques, moi non plus, si je peux me passer de vaccin je m'en passe volontiers, et moi non plus, si je pouvais ne pas avoir de pass sanitaire pour aller dans des lieux de la vie courante, je vais pas vous mentir, je m'en passerai très volontiers», a-t-il voulu répondre aux manifestants.

«Nous vivons depuis un an et demi avec un phénomène de peur collective», a analysé le ministre et médecin. «Parfois, il est plus confortable de conjurer la peur en se réfugiant dans la magie d'un médicament qui ne marcherait pas, par exemple, ou dans la détestation, ou dans la négation de la menace», a-t-il poursuivi.

Venu initialement défendre le Ségur de la santé, il a annoncé la création «de 120 postes supplémentaires pour renforcer ce qu'on appelle l'échelon départemental des agences régionales de santé», et, dans le cadre du plan de relance, la reprise de la dette d'hôpitaux locaux pour environ 75 millions d'euros.

Il a également promis de s'attaquer aux difficultés de recrutement du personnel soignant dans la région. La Suisse, aux salaires bien supérieurs, y recrute en effet nombre d'aides-soignants et infirmières.

En fin de matinée, celui qui est aussi en charge des Solidarités s'était rendu au siège départemental du Secours populaire, où il a signé un accord de financement d'un «solidarbus», destiné à la distribution d'aide alimentaire dans les zones reculées de ce territoire alpin. Cet accord intervient dans le cadre du plan de relance.