France

Véran craint une quatrième vague dès la fin juillet en raison de la propagation du variant Delta

Olivier Véran ne cache plus son inquiétude après une légère reprise épidémique. Selon lui, la France risque de connaître la même situation que le Royaume-Uni où la propagation du variant Delta engendre une flambée des cas de contaminations.

Olivier Véran a exprimé le 4 juillet son inquiétude face à la propagation rapide du variant Delta sur le territoire français : «Depuis 5 jours, le virus ne baisse plus, il réaugmente. A cause du variant delta qui est très contagieux. L'exemple anglais montre qu'une vague est possible dès la fin Juillet. Nous pouvons la limiter et en limiter l'impact sanitaire : gestes barrières, vaccin, tester/alerter/protéger», a-t-il écrit sur Twitter. 

Au cours des derniers jours, les chiffres du ministère de la Santé montrent une légèrement augmentation des contaminations au Covid-19, mettant ainsi fin à une tendance baissière observée depuis plusieurs semaines. Une détérioration épidémique que le ministre de la Santé espère contrecarrer en accélérant la vaccination. 

«Cette semaine, 4,1 millions d’entre vous ont été vaccinés en centre ou en ville, dont 1,2 million pour votre première injection. Un record. Mais nous devons aller encore plus vite. C’est une course contre la montre qui se joue dans notre pays», a-t-il ajouté dans un second tweet.

A la préoccupation d'Olivier Véran s'est ajoutée celle de Gabriel Attal. Relevant une progression de l'épidémie «depuis un peu moins d'une semaine», le porte-parole du gouvernement a estimé ce 5 juillet sur France Inter qu'une quatrième vague de la pandémie de Covid-19 dès la fin juillet demeurait «une possibilité» en raison d'une progression du variant Delta. 

«Il double presque chaque semaine, on est aujourd'hui à plus de 30% des contaminations qui sont liées au variant Delta et on a des exemples autour de nous qui montrent que cette situation peut être les prémices d'un redémarrage de l'épidémie», a-t-il déclaré alors que l'Institut Pasteur prévoyait un potentiel rebond de l'épidémie en octobre

«On a observé au Royaume-Uni une explosion qui s'est faite très rapidement après des premiers signes avant-coureurs et on peut considérer que ces signes, on les voit aujourd'hui dans notre pays» a-t-il par ailleurs averti Gabriel Attal. 

Les sorties des membres du gouvernement surviennent alors que le débat sur la vaccination obligatoire s'intensifie dans l'hexagone et qu'un projet de loi serait en préparation pour rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour les personnels soignants. Une question qui ne cesse depuis son apparition dans le débat public de diviser profondément la classe politique