Paris : Anne Hidalgo assure que les toxicomanes quitteront les jardins d'Eole dès le 30 juin
- Avec AFP
La maire de Paris Anne Hidalgo a assuré que dès le 30 juin, «il n'y aura plus de toxicomanes dans le jardin» d'Eole, réitérant son engagement de rendre aux habitants d'ici à la fin juin ce parc du nord-est parisien.
«Demain [30 juin], le jardin va redevenir un jardin pour les riverains, pour les familles. Il n'y aura plus de toxicomanes dans le jardin [d'Eole]», a affirmé la maire socialiste (PS) de Paris, Anne Hidalgo sur LCI le 29 juin, alors que le quartier du XVIIIe arrondissement est en proie à de nombreuses tensions entre les consommateurs de crack et les riverains.
«J'ai fixé une limite» à la fin juin, a-t-elle expliqué, sans donner de précisions sur une éventuelle évacuation ni sur l'endroit où iraient les toxicomanes.
Contacté par l'AFP, son entourage a précisé que la promesse était valable dès le 30 juin au matin, sans fournir d'autre détail.
Le parc leur sera en théorie impossible d'accès grâce au «renforcement de la présence humaine et des policiers» qui auront pour mission de «s’assurer que personne ne rentre dans le parc» avec un couteau, dans un «état instable» ou en «ayant un comportement de nature à mettre en danger», a ajouté cette source auprès de l'AFP. Un «programme d’activités» pour les riverains est également prévu dans le parc.
Pour autant «on ne va pas passer au 30 juin de l’ombre à la lumière», c’est une «séquence intermédiaire», a ajouté cette source, selon qui «entre les faire disparaître miraculeusement et les laisser en roue libre, il y a un entre-deux».
Pour Anne Hidalgo, il faut «ouvrir un lieu» pour les toxicomanes
Selon Anne Hidalgo, «la question qui est posée est le traitement». L'édile de la capitale dit avoir «demandé au gouvernement» l'ouverture d'un lieu pour prendre en charge les toxicomanes. Mais, «pour l'instant, il y a divergence de vues au sein du gouvernement» entre ceux qui souhaitent des lieux d'accompagnement et «d'autres qui expliquent qu'il suffit de déplacer le problème», a ajouté Anne Hidalgo.
«Je souhaite qu'on ouvre un lieu qui vienne en aide aux personnes toxicomanes car on ne peut pas juste évacuer le sujet sans le traiter», a-t-elle poursuivi. La socialiste avait écrit au Premier ministre Jean Castex début juin pour demander «de nouveaux dispositifs de prise en charge adaptés aux problématiques des consommateurs de crack». Afin de soulager les habitants du quartier de Stalingrad, les consommateurs de crack sont regroupés depuis la mi-mai, le soir, dans les jardins d'Eole que les toxicomanes avaient l'habitude de fréquenter en journée avant de migrer vers Stalingrad, 500 mètres plus loin, pendant la nuit.
Le jardin public leur est ouvert jusqu'à 1h du matin, suscitant des tensions dans le voisinage. Le 26 juin, les toxicomanes avaient été visés par des tirs de mortier.