France

Le portrait de Roman Protassevitch affiché à Roissy CDG à la demande du gouvernement français

Une campagne d'affichage numérique appelant à libérer Roman Protassevitch a été mise en place à l'aéroport Roissy CDG. Contacté par RT France, le groupe Aéroport de Paris a confirmé qu'il s'agissait d'une demande du ministre chargé des Transports.

Comme en témoignent plusieurs images diffusées sur les réseaux sociaux, le portrait du journaliste et opposant biélorusse Roman Protassevitch – arrêté le 23 mai par les autorités biélorusses alors que son avion en direction d'Athènes avait été dérouté vers Minsk – a été aperçu sur des écrans d'affichage numérique de l'aéroport international Roissy Charles de Gaulle, agrémenté du message «La France et l'UE appellent à la libération de Roman Protassevitch», lui-même suivi du logo officiel du gouvernement français.

«Un portrait de Roman Protassevitch est apparu à l'aéroport de Paris Charles de Gaulle», s'est félicité le compte Twitter «Voix de la Biélorussie».

Contacté par RT France, le groupe Aéroports de Paris a confirmé que l'affichage de ce visuel correspondait à une requête formulée par le ministre chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Cette opération d'affichage numérique intervient après une avalanche de critiques formulées par les chancelleries occidentales à l'endroit de Minsk. Dès le lendemain de l'arrestation de Roman Protassevitch, les pays de l'Union européenne avaient annoncé, en réaction, la fermeture de l'espace aérien de l'UE aux avions biélorusses. Trois jours plus tard, les diplomaties du G7 ont pour leur part condamné «avec la plus grande fermeté» l'interpellation du journaliste d'opposition biélorusse et de sa compagne, exigeant leur «libération immédiate et inconditionnelle». En outre, à l'issue d'une réunion d'urgence, l'Organisation de l'aviation civile internationale de l'ONU a annoncé le 27 mai «entreprendre une enquête factuelle» visant à établir s'il y avait eu «violation du droit international de l'aviation» par la Biélorussie ou non.

De son côté, le chef de l'Etat biélorusse Alexandre Loukachenko a qualifié d'«attaques» franchissant «des lignes rouges» les remontrances à son encontre, affirmant avoir avoir agi «légalement» face à une alerte à la bombe. «La Biélorussie a fait ce que font les Etats-nations souverains», s'est-il également justifié.