«Ce que je veux, c’est éradiquer le harcèlement de rue», déclare le 14 avril dans un entretien pour 20 Minutes, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, Marlène Schiappa. Pour ce faire, elle annonce le lancement d'«un baromètre du harcèlement de rue» dont le «premier sera publié en août prochain».
Expliquant la méthodologie, Marlène Schiappa affirme qu'il sera réalisé «sur la base des verbalisations, des plaintes enregistrées, des observations des forces de l’ordre et des remontées des associations concernées». «Une cartographie de la France» identifiera par la suite des «"zones rouges" du harcèlement de rue [...] où les femmes ne peuvent pas circuler librement».
«Ce que l’on veut, c’est créer des QSR, des "quartiers sans relous"», argumente-t-elle, précisant que, dans ces zones, des «policiers en civil pourront intervenir par surprise». «2 000 des 10 000 recrutements supplémentaires annoncés récemment par Gérald Darmanin seront mobilisés pour ce projet», a appuyé la ministre qui promet également la création d'une formation «spécifique sur le harcèlement de rue à destination de tous les policiers et gendarmes».
Depuis l'entrée en vigueur de la loi en 2018 pour lutter contre le harcèlement de rue et pénalisant «l’outrage sexiste», un peu plus de 3 000 verbalisations pour outrage sexiste ont été enregistrées, a rappelé la ministre.