Des «mesures de freinage massives» de la pandémie de Covid-19 sont entrées en vigueur ce samedi 20 mars à minuit, pour au moins quatre semaines dans 16 départements : les huit d'Ile-de-France, les cinq des Hauts-de-France, la Seine-Maritime, l'Eure et les Alpes-Maritimes. 21 millions d'habitants sont concernés, dont les 12 millions de la région parisienne.
Le Premier ministre Jean Castex a justifié ces nouvelles restrictions par la dégradation rapide de la situation sanitaire, qui «s'apparente de plus en plus clairement à une troisième vague».
Ces mesures sont plus légères que celles prises durant les deux premiers confinements. Mais si le ministre de la Santé Olivier Véran et le président Emmanuel Macron rechignent à parler de «troisième confinement», elles incluent l'obligation de disposer d'une attestation pour sortir de chez soi ou bien, entre 6h et 19h et pour les déplacements dans un rayon de 10 kilomètres, d'un document attestant du domicile (y compris une pièce d'identité).
Ce confinement allégé et localisé implique également les restrictions suivantes :
- Les déplacements interrégionaux sont proscrits, sauf pour «motifs impérieux ou professionnels».
- Certains commerces, dits non essentiels, doivent fermer (tout comme le sont déjà les bars et restaurants). Les librairies, disquaires et coiffeurs sont épargnés, de même que les fleuristes, chocolatiers et cordonniers.
- Les écoles et collèges restent ouverts comme à l'automne, mais les lycées basculent tous en «demi-jauge».
- Le gouvernement insiste par ailleurs sur la nécessité de télétravailler au moins quatre jours sur cinq.
En outre, dans l'ensemble de l'Hexagone, le couvre-feu est repoussé d'une heure, à 19h.
La France a enregistré jeudi 18 mars – jour de l'annonce de ces mesures – près de 35 000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, tandis que la pression sur les services de réanimation augmente avec 4 246 patients (nouveau pic depuis fin novembre). Plus d'un quart sont hospitalisés en Ile-de-France.