L'organisation anti-immigration Génération identitaire a annoncé le 14 février 2021 par la voix de Thais d'Escufon dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux qu'elle comptait organiser «une grande manifestation de soutien» le 20 février à Paris contre sa dissolution prochaine.
Joint par Le Figaro, le porte-parole du mouvement Clément Martin a confirmé que la manifestation serait organisée et déclarée en préfecture : «Le lieu exact sera annoncé dans les prochains jours. Ce sera un défilé qui durera environ 2h avec des discours à la fin.»
L'organisation militante s'est vu notifier le 12 février sa dissolution prochaine. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a officialisé cette annonce sur Twitter le 13 février, précisant que «cette organisation [avait] désormais 10 jours pour répondre au contradictoire».
Le lendemain, l'avocat Gilles-William Goldnadel annonçait qu'il défendrait Génération identitaire. «C'est bien parce que je me refuse à accepter ce déni de démocratie que je vous annonce avoir accepté de défendre Génération identitaire dans cette procédure inacceptable de dissolution. C'est mon honneur d'avocat», avait-il plaidé.
Une enquête préliminaire a été ouverte le 26 janvier pour «provocation publique à la haine raciale», après cette action : une trentaine de militants de Génération identitaire s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées «Defend Europe», ils s'étaient installés au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, dans l'affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.
Accusée par ses détracteurs de nourrir la haine anti-immigrés ou anti-musulmansGénération identitaire est connue pour ses happenings visant à dénoncer l'immigration clandestine, l'islamisation ou le racisme anti-blanc.