Le gouvernement n'exclut pas de proposer aux Français le vaccin russe Spoutnik V
Les Français pourront-ils bientôt bénéficier du vaccin russe contre le Covid ? Le porte-parole du gouvernement ne l'exclut pas, en cas d'accord de l'Agence européenne du médicament.
«Un vaccin, on ne regarde pas sa nationalité», a répondu Gabriel Attal, interrogé ce 1er février sur la possibilité pour la France d'acquérir Spoutnik V. Développant son raisonnement, le porte-parole du gouvernement a souligné : «ce qu'on veut, c'est qu'il soit sûr et efficace. Je crois que c'est le cas pour le vaccin russe et donc il va être examiné comme tous les vaccins ont été examinés.»
Estimant qu'il fallait se fier à l'enregistrement du remède auprès des autorités compétentes, Gabriel Attal a poursuivi : «Si l'Agence européenne du médicament considère qu'il est sûr et efficace, la Haute autorité de santé française procèdera à la même évaluation et il pourrait évidemment être proposé aux citoyens français, si c'était le cas.»
Au sein de l'Union européenne, c'est la Hongrie qui est devenue le premier pays à autoriser le vaccin Spoutnik V, rejoignant l'Algérie, les Emirats arabes unis, l'Argentine, la Bolivie ou encore la Serbie.
Selon les données communiquées par le Fonds russe d'investissements directs (RFPI), qui finance le développement de ce vaccin, plus de 1,5 million de personnes ont d'ores et déjà été vaccinées dans le monde avec Spoutnik V, qui démontre une efficacité de «plus de 90%, avec une protection totale contre les cas graves de Covid-19».