Vaccins livrés en priorité aux Ehpad : Blachier regrette la forme mais pas le fond de son propos
«Les gens qui me donnent des leçons d'éthique, je leur donne des leçon de santé publique» : l'épidémiologiste qui avait critiqué la stratégie vaccinale qui donne la priorité aux Ehpad maintient le fond de son propos, bien qu'il en regrette la forme.
«J'ai eu ce propos qui était tout a fait déplacé. Celle qui m'a le plus engueulé c'est ma mère, j'ai une une grand-mère qui est décédée en Ehpad» : sur le plateau de Cnews ce 11 janvier 2021, l'épidémiologiste Martin Blachier est revenu sur la polémique née de ses propos tenus le 7 janvier dernier, lorsqu'il s'était désolé que les premières doses de vaccins contre le Covid-19 soient réservées aux Ehpad, «où les gens attendent la mort».
Martin Blachier, épidémiologiste, revient sur ces propos qui dérangent : «Je regrette profondément d'avoir dit les choses comme cela. Je n'aime pas choquer, ce n'est pas mon objectif.» dans #HDProspic.twitter.com/mw2wwcWkb8
— CNEWS (@CNEWS) January 11, 2021
Les gens qui me donnent des leçons d'éthique, je leur donne des leçon de santé publique
«Je regrette profondément d'avoir dit les choses comme ça. Je n'aime pas choquer, ce n'est jamais mon objectif», a-t-il ainsi assuré, avant de réexpliquer son raisonnement. «Je vais faire un cours de santé publique. La doctrine de la HAS [Haute autorité de santé] a un critère, qui est le nombre d'années de vie gagnées, qu'elle ajuste le plus souvent sur la qualité de vie», a-t-il soutenu, expliquant que la HAS mettait d'habitude ce critère au dessus du nombre de personne qui vont décéder.
«Pour évaluer la stratégie vaccinale, elle a pris comme critère le nombre de personne qui vont décéder du Covid-19. Je ne comprends pas pourquoi ce choix a été fait alors que c'est l'inverse de sa doctrine naturelle. [...] Les gens qui me donnent des leçons d'éthique, je leur donne des leçon de santé publique», a conclu l'épidémiologiste.
Les déclarations de Martin Blachier avaient fait bondir nombre de commentateurs sur Twitter, à l'image du médecin et président du syndicat Union pour une médecine libre (UFML-syndicat), Jérôme Marty. Ce dernier avait estimé que Martin Blachier n'était «pas médecin» et que «depuis le début de la crise», il «[vendait] des courbes».