Miss France : une dauphine victime de propos antisémites en raison de ses origines israéliennes

Miss France : une dauphine victime de propos antisémites en raison de ses origines israéliennes© LOIC VENANCE Source: AFP
La première dauphine de Miss France 2021, April Benayoum, le 19 décembre 2020.
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April Benayoum, la première dauphine de Miss France 2021, s'est présentée comme étant d'origine israélienne, entre autres. Sur Twitter, les commentaires antisémites ont fusé, suscitant l'indignation de personnalités politiques et d'associations.

Miss France 2021 a été élue le 19 décembre 2020 au Puy-du-Fou (Vendée). La couronne est revenue à Amandine Petit qui représentait la Normandie. Cependant, sa première dauphine, April Benayoum (Miss Provence), a immédiatement été ciblée par de nombreux commentaires antisémites sur Twitter. Dans son portrait en début d’émission, elle expliquait : «J'ai moi-même des origines assez variées. Ma mère est serbe-croate et mon père israélien-italien.»

Dans les messages publiés, certains internautes pointent les origines israéliennes de la jeune femme : «Je boycotte en fait tfou, Israël ?»; «Israélienne ? Mdr dégage», ou encore «elle est israélienne donc celui qui vote pour elle sa mère c’est une pute».

«Je suis profondément choqué par la pluie d'insultes antisémites contre Miss Provence. Nous ne devons rien laisser passer. Honte à leurs auteurs», a affirmé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, assurant que «les services de police et de gendarmerie [étaient] mobilisés».

Plus tard dans la journée, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a promis une réponse judiciaire aux injures antisémites lancées contre la jeune femme : «Que ceux qui y voient l’opportunité de déverser leur haine antisémite sachent que la justice leur fera ouvrir grand les yeux», a-t-il notamment déclaré sur Twitter. 

La députée LREM Aurore Bergé a dénoncé la «haine antisémite et antisioniste» qui se déploie contre April Benayoum en partageant les captures d’écran de messages tels que «Miss Provence elle vient de perdre rien qu’en disant que son père venait d’Israël».

La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a posté sur son compte Twitter : «Rendez-vous devant la justice pour les twittos qui hier soir ont transformé Twitter en cloaque antisémite contre Miss Provence». Elle appelle à «signaler les contenus ici afin que nous menions une action de groupe». La Licra a aussi partagé la capture d'écran d'un message où un internaute s’adressant à April Benayoum, écrit : «Tonton Hitler ta oublier d’exterminer.»

L’avocat Gilles-William Goldnadel écrit sur le réseau social : «Ça me donnerait envie de voter pour elle moins pour lui faire plaisir que pour faire la nique aux demeurés habituels de la médiocrité.»

L'ancien Premier ministre Manuel Valls regrette cet «insupportable antisémitisme» et appelle à «ne rien laisser passer».

La députée LREM de Paris Laetitia Avia publie : «Inadmissible. Soutien à April Benayoun Miss Provence face à la haine antisémite qui sévit sur les réseaux sociaux. Il est temps que ca cesse.»

Carole Delga, présidente de la région Occitanie, déclare son soutien «à April Benayoun, Miss Provence et dauphine de Miss France, victime de commentaires antisémites sur les réseaux sociaux […] Plus de moyens doivent être déployés pour combattre la haine en ligne et engager des poursuites».

Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti (Les Républicains) a quant à lui qualifié d'inamissible le comportement de certains internautes. «Le combat contre l’antisémitisme n’est pas terminé, recherchons et combattons avec force ceux qui profèrent la haine !», a-t-il ajouté.

L'élu RN Julien Odoul a lui estimé que «l'immigration massive et l'absence d'assimilation peuvent donc pourrir un concours de Miss France».

«On a laissé s'installer sur le sol français un islamisme politique qui a fait des petits», a déploré le patron de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan sur BFMTV.

A gauche, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est interrogé: «Twitter complice?», en rappelant que «l'antisémitisme, le racisme sont des délits depuis la loi Gayssot».

Pour la députée LFI Clémentine Autain, «dans cette matrice de violence, le peuple juif est haï pour la seule raison qu'il est juif».

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