S'exprimant le 18 décembre à l'antenne de la chaîne parlementaire Public Sénat, la députée La République en marche (LREM) Marie-Christine Verdier-Jouclas s'est irritée de la polémique autour du récent dîner à l'Elysée, lors duquel une dizaine de ténors de la majorité s'était réunie autour d'Emmanuel Macron. Le lendemain de ce dîner, le président de la République avait été diagnostiqué positif au Covid-19. Un épisode qui a notamment encouragé deux associations à déposer plainte contre X pour «mise en danger de la vie d'autrui».
On parle du chef de l'Etat [...] qui bosse 24 heures sur 24 pour nous sortir de cette situation !
«Je ne comprends pas qu'on puisse faire une polémique autour de ça. On parle de qui ? On parle du président de la République, on parle du chef de l'Etat, on parle de celui qui a la responsabilité aujourd'hui que toutes les Françaises et les Français soient protégés, [...] [qui] bosse 24 heures sur 24 pour nous sortir de cette situation !», s'est agacée l'élue du Tarn, considérant qu'Emmanuel Macron avait eu raison d'organiser ce dîner s'il estimait qu'il en avait besoin dans le cadre de son travail.
Interrogée sur la défiance des Français à l'égard de l'exécutif que pourrait générer un tel épisode, Marie-Christine Verdier-Jouclas est restée catégorique : «Comment peut-on se permettre de juger, excusez-moi, les actes du président de la République ? [...] Je trouve qu'on est dans un monde de fous. Je trouve que par rapport à ça, on n'est pas cohérents. On est dans une situation grave [...] Donc faire de la polémique, autour d'une réunion de travail, où il y a eu un dîner, parce qu'ils étaient dix...», s'est-elle désolée. Enfin, la députée a estimé que les Français, occupés avec leur quotidien, avaient «d'autres soucis que de savoir si le président de la République, c'était bien ou [non] ce qu'il a fait».
Face à l'avalanche de commentaires négatifs suscités par le dîner en question, Marie-Christine Verdier-Jouclas n'est pas la seule personnalité du camp Macron à s'être exprimée pour tenter d'éteindre la polémique.
Le 18 décembre également, Marlène Schiappa avait elle aussi cherché à défendre le chef de l'Etat. Evoquant une réunion de travail lors de laquelle les gestes barrière avaient été respectés, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté avait entre autres déclaré : «La règle des six à table, c'est vraiment pour les moments conviviaux, pour les fêtes, etc. Là il ne s'agissait pas d'une fête.»