Interrogé sur RTL ce 3 décembre 2020 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que sur les 231 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation dont il avait annoncé la prochaine expulsion après l'attentat djihadiste qui avait coûté la vie à l'enseignant Samuel Paty au mois d'octobre, 66 avaient en réalité été expulsés pour le moment.
Selon le ministre, «une cinquantaine» de ces individus se trouvent actuellement dans des centres de rétention administrative, «une trentaine» sont assignés à résidence et entre 70 et 80 d'entre eux n'ont pas encore été localisés, voire peut-être ont quitté le territoire, à en croire Gérald Darmanin, qui a précisé que le contexte de l'épidémie de Covid-19 compliquait la tâche de l'administration en ce sens.
Par ailleurs, le plus jeune ministre de l'Intérieur de la Ve République, actuellement chahuté à son poste, a rappelé que 76 mosquées françaises étaient suspectées de «séparatisme» et qu'elles allaient faire l'objet de contrôles pour des levées de doutes. Parmi les griefs exposés à l'encontre de ces lieux de culte figurent, selon la même source, le non-respect des valeurs républicaines, la haine des juifs, des catholiques, ainsi que les financements douteux.
A ce titre, Gérald Darmanin s'est également félicité de la dissolution récente des associations Baraka City et le Collectif contre l'islamophobie en France : «C'est une très bonne chose pour la République», s'est-il ainsi réjoui.