France

Gérald Darmanin annonce le contrôle de 76 mosquées «soupçonnées de séparatisme»

Le ministre de l'Intérieur a annoncé sur Twitter une «action massive et inédite contre le séparatisme», portant notamment sur le contrôle de 76 mosquées «soupçonnées de séparatisme».

Gérald Darmanin a annoncé le 2 décembre sur Twitter le lancement, dans les «prochains jours», d'une «action massive et inédite contre le séparatisme» visant «76 mosquées».

«Conformément à mes instructions, les services de l'Etat vont lancer une action massive et inédite contre le séparatisme», écrit le ministre de l'Intérieur avant d'ajouter : «76 mosquées soupçonnées de séparatisme vont être contrôlées dans les prochains jours et celles qui devront être fermées le seront».

Le ministre de l'Intérieur a adressé à l'ensemble des préfets une note le 27 novembre leur détaillant l'action à mener, selon des informations du Figaro confirmées à l'AFP par l'entourage du ministre. Dans ce document, le ministre cible 76 lieux de culte, 16 en région parisienne et 60 dans le reste de la France, à contrôler.

Des «actions immédiates»

Sur ces 76 lieux de culte, 18 vont être visés par des «actions immédiates» à la demande du ministre de l’Intérieur, qui peuvent aller jusqu'à la fermeture. Selon les informations du Figaro, confirmées par le ministère à l'AFP, sur ces 18 «cibles», trois se trouvent en Seine-Saint-Denis : l'une a ignoré une décision de fermeture prise par le maire de la commune, une deuxième fermée officiellement en 2019 a continué à organiser des prières et la troisième a été visée par un avis défavorable de la commission de sécurité, sans que l’Etat vérifie la fermeture effective de la mosquée.

Sur les 15 autres lieux, cinq sont situés en grande couronne parisienne ou à proximité immédiate de l’Île-de-France (trois dans le Val-d’Oise, une en Seine-et-Marne et une dans l'Oise) et 10 en région (dont deux dans l’Hérault, deux en Vaucluse, le reste notamment en Haute-Garonne, Moselle, Nord, Bas-Rhin, Var).

L'annonce de cette opération intervient quelques jours avant que le Conseil des ministres examine le 9 décembre le projet de loi «renforçant les principes républicains» qui vise à lutter contre «les séparatismes» et l'islamisme radical.