«La liberté de culte, comme d'autres libertés, est malmenée», selon Jean-Frédéric Poisson
Pour le député Jean-Frédéric Poisson, nous ne devons pas payer de nos libertés, dont celle de culte, l'incohérence du gouvernement dans sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Selon lui, les restrictions des libertés méprisent l'Etat de droit.
«Nul ne peut imaginer que le préfet ait le droit d'interdire une manifestation parce que "peut-être" les gestes barrières ne seront pas respectés [...] Ce n'est pas du droit !». Le président du parti chrétien-démocrate La Voie du peuple, Jean-Frédéric Poisson, ne mâche pas ses mots à l'encontre du préfet de Paris. La préfecture de police a interdit un rassemblement de catholiques, prévu le 15 novembre devant l'église Saint-Sulpice, pour demander le «retour des messes», suspendues pendant le confinement. «Dans d'autres endroits de France, les préfets ont accepté que ces rassemblements se déroulent», lance d'un ton accusateur l'invité en direct sur RT France.
Pour le député, la première raison qui dérange les autorités est le caractère cultuel du rassemblement. «Dans la mesure où elles [les autorités] ont prononcé l'interdiction formelle de célébrer un culte, elles entendent que cette interdiction soit respectée, y compris dans des endroits, ou selon des modalités, qu'elles n'ont pas le droit d'interdire», surenchérit l'homme politique.
La liberté de culte comme d'autres libertés est aujourd'hui en France extrêmement malmenée
«On ne cesse de nous dire d'un côté : mettez un masque, respectez les gestes sanitaires et tout ira bien. Et d'un autre côté de nous expliquer que dans certaines circonstances même si vous étiez absolument déterminé à respecter ces gestes, à mettre un masque et à vous laver les mains [...] il est probable que vous participiez à la propagation du virus». C'est incompréhensible affirme le député : «On voit bien que cela n'a aucun sens !»
Nous sommes en train de glisser vers quelque chose qui ressemble très fortement à un état de dictature.
Le parlementaire déclare avoir déposé «un certain nombre de référés devant le Conseil d'Etat pour faire valoir ce qui est en danger : c'est notre liberté d'assister au culte de manière collective», mais aussi ajoute-t-il, «notre liberté de circuler, de nous cultiver, notre liberté sociale, affective, familiale… tout cela est en jeu, tout cela est en cause».
Pour l'homme politique, le problème de fond, c'est l'ensemble des attaques contre nos libertés, dont la liberté de culte n'est qu'un aspect. Cette liberté est pourtant garantie par les textes fondamentaux et par le droit affirme-t-il.
Le député appelle à «faire comprendre à ce gouvernement que la façon dont il gère cette crise est insupportable [...] qu'elle n'a aucun sens». «Nous n'accepterons pas de payer de nos libertés le prix de cette incohérence», prévient-il.
Et de conclure par une mise en garde : «Il ne faudrait pas que le gouvernement ait l'intention de nous empêcher de nous réunir pour Noël parce que [...] la rage que je sens poindre [...] et qui s'exprime parfois dans le peuple Français, pourrait prendre des proportions incontrôlables.»