Refus du confinement : la Polynésie française persiste et signe
- Avec AFP
Comme depuis l'entrée en vigueur du nouveau confinement, le Haut-Commissaire et le Président de la Polynésie française ont réaffirmé leur volonté de ne pas appliquer cette mesure. Les autorités souhaitent ainsi éviter une «crise sociale majeure».
Malgré une propagation du Covid-19 qui demeure élevée, la Polynésie française ne souhaite pas se confiner, ont expliqué le 13 novembre 2020 le Haut-Commissaire et le Président de cette collectivité d’outre-mer lors d’une allocution commune.
«Nous devons absolument éviter un effondrement de l’économie qui créerait des pertes d’emplois irréversibles et une crise sociale majeure», a déclaré le Haut-Commissaire Dominique Sorain, qui représente l’Etat en Polynésie française.
Le premier secteur économique local est le tourisme, très affecté par un confinement instauré en mars, puis levé avant la réouverture des frontières en juillet. Les touristes étaient alors timidement revenus, mais le virus s’est ensuite propagé. Le taux d’incidence est de 868 nouveaux cas hebdomadaires pour 100 000 habitants dans les îles les plus peuplées, Tahiti et Moorea.
Edouard Fritch invite la population à se faire tester
Coup dur supplémentaire pour l’économie locale, les métropolitains ne peuvent plus se rendre en Polynésie pour motif touristique, en raison du confinement national. Les compagnies aériennes qui desservent la Polynésie ont déjà réduit leurs rotations.
Si les autorités ont rejeté le confinement, elles ont maintenu le couvre-feu au moins jusqu’au 14 décembre. D’autres mesures s’ajoutent aux restrictions déjà en vigueur : les compétitions sportives et les marchés aux puces sont désormais interdits.
Le Président polynésien a annoncé que plusieurs dizaines de milliers de tests antigéniques étaient désormais disponibles dans les dispensaires et infirmeries locales. «Toutes les personnes symptomatiques sont invitées à s’y présenter sans rendez-vous […] Faites-vous tester !», a demandé Edouard Fritch à sa population.
Le 13 novembre, la Polynésie française recensait 98 hospitalisations, dont 26 en réanimation, pour une population de 280 000 habitants. Le virus a tué 53 personnes dans la collectivité d’outre-mer.